Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Islo passe à la vitesse supérieure

Le premier Institut Santé Landes Océan (Islo) doit ouvrir à Mées, près de Dax, fin 2024. La première pierre de celui d’Angresse « Côte landaise » doit être officiellement posée mi-octobre. Suivront Pau, Mont-de-Marsan et Biscarrosse. Et le groupe privé lance une levée de fonds de 10 millions d’euros pour développer son concept santé au niveau national. Décryptage.

Islo

Les trois co-fondateurs © Islo

Depuis 2019 e t le dîner des trois amis fondateurs, Xavier Dechenne (cardiologue), Joël Rezzouk (chirurgien de la main) et Lionel Tirefort (directeur de clinique), où a émergé l’idée d’un « centre de consultation de demain », les choses ont sacrément évolué. Le long de la quatre-voies entre Dax et la côte, leur premier projet se concrétise à Mées, sur 4 300 m2 visant à prendre en charge le patient dans sa globalité, d’un point de vue chirurgical, médical et paramédical, avec espaces dédiés aux start-ups de la santé, restauration promettant de mêler saveurs gastronomiques et valeurs nutritionnelles, afterworks et événements culturels [cf. LAL n°4044 du samedi 7 janvier 2023].

CENTRE DE SOINS NON PROGRAMMÉS 7 JOURS SUR 7

100 professionnels dont 40 médecins spécialistes vont y travailler. Grande nouveauté, il y aura là un centre de soins non programmés avec deux urgentistes pour un accès aux soins sans rendez-vous 7 jours sur 7 mais seulement en journée.

À Angresse dont la première pierre doit être posée le 12 octobre même si les travaux ont déjà beaucoup avancé sur la première tranche de 3 500 m2 livrable à l’automne prochain (précédant une deuxième phase de 1 500 m2 qui démarrera en 2024), le nouvel ensemble médical accueillera une clinique vétérinaire de 600 m2 pour du travail en synergie sur la « prévention en santé humaine, animale et végétale ». « L’idée est aussi de travailler dans une dynamique de recherche groupée avec le technopôle Domolandes à Saint-Geours-de-Maremne pour – pourquoi pas – des initiatives communes dans l’optique de la future chaire universitaire sur le bien vieillir », espère Lionel Tirefort, infirmier de formation reconverti dans la direction d’établissements privés de santé à Dax (Jean le Bon), La Rochelle et Pau, avant de se consacrer désormais à Islo.

Nous ne sommes pas promoteurs. Nous vendons de l’ingénierie

À chaque fois, « les propriétaires des lieux sont les professionnels adhérents du réseau, soit 35 investisseurs sur Mées et 30 sur Angresse qui ont investi respectivement 13 et 9 millions d’euros. Joël, Xavier et moi sommes tous des professionnels de santé. Quand on se réunit avec nos pairs, on leur présente le concept et le modèle économique et on arrive à structurer le projet avec eux. Si on ne le fait pas entre professionnels de santé, d’autres le feront pour nous, c’est une manière de maîtriser la politique économique, sociale et la créativité. »

Les lieux n’appartiennent donc pas au trio, mais « ils sont animés par le groupe Islo qui a porté le projet au départ », explique celui qui est un des neuf associés actuels du groupe (Islo immobilier, Islo conseil, etc.). Ainsi, la filiale Medspaces distribue les animations et services dans chaque projet, entre incubateur santé, coworking et autres événementiels (tables rondes, conférences) pour la communauté. Elle gère par exemple 30 % de la surface du projet de Mées.

Islo Mées

Leur concept santé intègre espaces dédiés aux start-ups, restauration et événementiel culturel © Islo

OBJECTIF : 30 PROJETS EN FRANCE D’ICI 2028

Dès l’année prochaine, trois autres commercialisations auprès de professionnels seront lancées à Pau, Mont-de-Marsan et Biscarrosse. Et le défi est devenu national.

« Notre objectif est de réaliser 30 projets communautaires en France d’ici 2028 », confie Lionel Tirefort. Aussi, le groupe vise une levée de fonds de 10 millions d’euros, en « travaillant sa structuration financière pour aller plus vite sur l’acquisition de compétences. » Une vingtaine de postes devraient être créés : conseillers en parcours de soins, conseillers qualité, suivi des projets de santé, développeurs de projets immobiliers, directeurs financiers, marketing, animateur réseau et événementiel.

« Nous ne sommes pas promoteurs, nous n’avons pas vocation à faire de l’immobilier partout. Nous vendons de l’ingénierie. Si demain un pharmacien de Rennes veut monter un projet, il pourra s’adosser à nous, on sera là en conseil. » Des projets en région parisienne sont déjà sur les rails « avec des acteurs nationaux de l’immobilier qui préfèrent nous déléguer l’ingénierie. » Islo sera également présent au prochain Salon des maires, à Paris (21-23 novembre) pour convaincre des élus de l’intérêt de leurs solutions.

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