Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

L’hôpital de Mont-de-Marsan à la pointe de la technologie

Avec la future salle hybride de son nouveau bloc opératoire livrable pour l’été 2024, le centre hospitalier intercommunal (CHI) de Mont-de-Marsan se rapprochera des équipements d’un centre hospitalier universitaire (CHU) de grande ville. Et pour y ajouter des options complémentaires, il cherche de nouveaux mécènes.

Mont-de-Marsan

Le futur bâtiment de 8 700 m2 sur le site de Layné s'intègre dans un programme global de plus de 160 millions d'euros sur 10 ans © CHI Mont-de-Marsan

Depuis des mois, plus de 40 entreprises se relaient sur le grand chantier de restructuration du centre hospitalier intercommunal (CHI) de Mont-de-Marsan et du Pays des Sources, pour la création notamment d’un nouveau bâtiment de 8 700 m2 sur le site de Layné avec de nouvelles salles d’opération, qui s’intègre dans un programme global de plus de 160 millions d’euros sur 10 ans [LAL n°4034 du 29 octobre 2022] incluant restructuration des Ehpad, nouvelle Maison d’accueil spécialisé, ou consultations avancées jusqu’à Hagetmau et Aire-sur-l’Adour pour répondre aux besoins des populations.

ROBOT CHIRURGICAL

Si tout se passe comme prévu, le nouvel ensemble de Layné sera « livré avant l’été 2024 pour des premiers déménagements des équipes entre juin et septembre », fait valoir Audrey Garcia-Viana, directrice adjointe du CHI, chargée du projet directeur de l’établissement. Dans ces nouveaux locaux, il y aura des équipements de pointe comme le robot chirurgical déjà acquis par l’hôpital en novembre 2022, et des nouvelles technologies et innovations avec la très attendue salle hybride pour une chirurgie de précision mini-invasive avec guidage par l’image, permettant de faire travailler en même temps le chirurgien et le radiologue par un équipement de dernière génération offrant les meilleures conditions de sécurité d’intervention. Une façon également de réduire les durées de séjour pour les patients et les risques postopératoires.

« C’est une offre technique dernier cri. Nous sommes très peu à l’avoir en France, ce sont habituellement plutôt des CHU qui en sont dotés. Nous sommes vraiment à la pointe », poursuit la directrice adjointe. Autre avantage de cette salle hybride, elle permet de « se situer dans un axe de complémentarité avec des professionnels d’autres hôpitaux, comme à Bordeaux. Quand tout le monde a le même matériel, cela peut faciliter l’accueil de nouveaux internes, ça permet des partenariats ».

© CHI Mont-de-Marsan

© CHI Mont-de-Marsan

FONDS DE DOTATION « A NOUSTE »

Ces équipements sont évidemment très coûteux ; pour le modèle choisi ici par l’hôpital, il faut compter environ 800 000 euros. « Nous aimerions des options d’équipements pour améliorer le confort des opérateurs, c’est pourquoi nous faisons appel au mécénat via notre fonds de dotation « A Nouste » pour lever des fonds supplémentaires, à hauteur de 50 % », explique Camille Carnielli, directrice adjointe, chargée des affaires générales, des relations avec les usagers et de la communication. Et « il n’y a pas de petits dons », précise-t-elle, rappelant que le mécénat ouvre droit à des déductions fiscales jusqu’à 60 %. Depuis 2019, une trentaine d’entreprises mécènes (banques, groupes de construction, artisans, vignerons…) ont offert au total 750 000 euros, des sommes allant de 50 euros à des chèques à cinq chiffres, selon Cédric Dubois, chargé de la communication au CHI.

Globalement, souligne la direction, « toutes ces restructurations de locaux et ces innovations participent directement au bien-être des patients et aussi, indirectement, au défi essentiel de l’attractivité des personnels médicaux et paramédicaux car elles améliorent la qualité de vie au travail. »

Mont-de-Marsan

© CHI/Daudigeos

 DÉFI DE L’ATTRACTIVITÉ DES MÉTIERS

Lors du Forum santé et avenir « Comment mieux vieillir dans les Landes ? Solutions et innovations », organisé le 25 septembre à l’Atrium de Dax par Sud-Ouest, l’Agence régionale de santé (ARS), la Mutualité française Nouvelle-Aquitaine et l’Institut Bergonié, la question de la prévention a été au cœur de débats : ateliers « Pas d’âge pour bouger » cet été à Mont-de-Marsan, services départementaux XL Autonomie pour le maintien à domicile, Village landais Alzheimer et « Bergo’bus » de l’Institut Bergonié de Bordeaux, récemment passé par Morcenx pour développer le dépistage du cancer sur tous les territoires.

Au-delà de ces messages de santé publique, l’enjeu majeur concerne l’attractivité des métiers, par la revalorisation salariale et la levée de freins à la mobilité de personnes éloignées de l’emploi. Avec l’idée de fournir bientôt dans les Landes, des véhicules sans permis à de futures aides à domicile qui n’auraient que quelques kilomètres à faire, ou des petits SUV pour pouvoir traverser des routes forestières vers le domicile de personnes âgées parfois isolées.

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