Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Virginie Lapeyre : libraire dans son royaume

À Contis-Plage, la librairie Au Camion combine presse, galerie, café, pour le bonheur des touristes et des locaux. Sa particularité ? La diversité de son offre littéraire et régionaliste et son charme de petit commerce de bord de plage où Virginie Lapeyre partage sa passion pour les Landes, la littérature et la photo.

Virginie Lapeyre

Virginie Lapeyre © Matthieu Sartre

Après un été chargé, Virginie Lapeyre débute sa rentrée littéraire sous les meilleur s auspices, heureuse d’avoir fait les bons choix pour la clientèle de sa librairie. « Le Sorj Chalandon, L’Enragé, marche bien, il y a aussi Triste Tigre de Neige Sinno qui fait un carton ou le Lola Lafon, Quand tu écouteras cette chanson, sorti en poche », conseille la libraire. Depuis son ouverture en 2022, sa librairie Au Camion installée en pied de dune à Contis-Plage, s’est fait une place au milieu des commerces destinés aux touristes.

« Je suis la seule à ouvrir à l’année. Je fais la moitié de mon chiffre d’affaires l’été, mais c’est important pour moi de travailler aussi pour les locaux. Et puis avec le phénomène du télétravail, on a des gens qui viennent à différents moments, alors il faut être là. »

UNE CERTAINE IDÉE DU MÉTIER

Virginie Lapeyre connaît bien la station. Avant la construction du local, elle a passé cinq ans dans un camion-galerie de 20 m3 stationné sur ce terrain. « J’ai d’abord vendu mes photos, des affiches, puis des livres régionaux. Quand la presse du village a fermé, j’ai décidé de prendre la suite pour garder ce service. » Jusqu’à ce que lui vienne l’idée d’ouvrir une librairie qui lui ressemble où l’on puisse acheter un livre et boire un café. Elle en gardera le nom Au Camion.

Après un cursus à l’Institut national de formation de libraires, elle monte un dossier pour le financement de son stock et obtient des subventions de la région Nouvelle-Aquitaine, du Centre national du livre (CNL) et de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).

Aujourd’hui dans ses 50 m2, elle propose 5 000 titres l’été (3 000 l’hiver) composés de romans, de bandes dessinées, de séries jeunesse et d’ouvrages régionaux, et organise régulièrement des rencontres littéraires selon ses coups de cœur. Entre sa galerie photo et son café, la presse quotidienne lui amène aussi un peu de flux de clientèle. « Mais ce n’est pas avec ça qu’on gagne de l’argent. » Consciente de son profil atypique, elle revendique avant tout son indépendance. « Je ne fais pas du commerce pour faire du commerce. Tout ce qui est chez moi doit avoir du sens. » Et c’est précisément ce que sa clientèle vient chercher Au camion : un cadre chaleureux et authentique de rencontres et de partage.