Noah Vieilleville a tapé ses premières balles à l’âge de quatre ans. « C’est mon père qui m’a fait découvrir le golf et j’ai tout de suite accroché ! » Au point qu’il joue « sérieusement » depuis ses six ans. Dix ans plus tard, le Girondin d’origine affiche un joli palmarès. Vainqueur du Grand Prix jeune de Saintes en 2021 et du Grand Prix jeune de Bordeaux en 2022, il est devenu champion de France par équipe en 2023.
Pour qu’il puisse s’adonner à sa passion, sa scolarité a été aménagée. Jusqu’à l’année dernière, il était inscrit au lycée du Mirail, à Bordeaux. « J’avais quatre heures de cours le matin et je passais tous les après-midi sur les greens. » Pour se perfectionner encore plus, il a rejoint HackSchooling, depuis la rentrée de septembre. La structure basée à Vieux-Boucau propose un accompagnement scolaire personnalisé, adapté aux élèves menant un double projet, notamment les sportifs de haut niveau. « Je suis un peu un feu follet, et j’ai vite tendance à me disperser quand je suis en groupe, avoue le jeune homme. Chez HackSchooling, on est en effectif très réduit. Ça me donne un cadre qui me permet de poursuivre mes études sérieusement, tout en me laissant énormément de temps à consacrer à mon sport. »
Envie de progresser
Logé sur le golf de Moliets, il s’y entraîne tous les jours avec son coach, l’ancien joueur professionnel Stéphane Grenier. « Il me pousse à donner le meilleur de moi-même, sans me ménager. Je ne me suis jamais fait engueuler comme ça ! On peut passer des heures à répéter le même mouvement pour caler le swing parfait. Mais c’est ce que j’aime. Il veut que je réussisse et il me donne envie de progresser. C’est un peu mon deuxième papa. »
Accro à la précision et au calme que requiert la discipline, autant qu’à l’imprévisibilité du jeu, Noah Vieilleville espère devenir professionnel. « Je voudrais être sélectionné en équipe de France d’ici un ou deux ans et participer à de grands tournois internationaux. » Mais l’objectif ultime, c’est d’intégrer une fac américaine pour ses 18 ou 19 ans. « Là-bas, le golf, c’est un autre niveau. Les infrastructures sont incroyables et l’exigence très élevée. En France, on se fait cocooner. Là-bas, c’est marche ou crève ! Faire mon trou aux États-Unis, ce serait une consécration. »
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