Clara Cazeneuve se prépare à franchir, à 22 ans, un nouvel obstacle : la barre des quatre étoiles et du haut niveau en équitation, un prérequis pour atteindre l’élite du concours complet, un triathlon équestre qui combine dressage, saut d’obstacles et cross. « L’étape est importante pour participer aux plus grandes compétitions comme la Coupe des nations, les championnats du monde seniors… Je rêve aussi des Jeux olympiques, c’est mon but ultime ! », confie la jeune cavalière qui, pour obtenir sa qualification, participe activement à des compétitions nationales et internationales.
Son mentor, Maxime Livio
La Landaise a commencé son parcours équestre à trois ans, d’abord au poney club de Saubagnac, puis au centre équestre Dax-Boulogne. En compétition dès neuf ans, c’est là que débute sa passion pour le concours complet. Après son bac en 2018 au HackSchooling Institut à Hossegor, une école dédiée au sport de haut niveau, elle entreprend un BTS en analyse, conduite et stratégie de l’entreprise à Angers, avec une spécialisation dans les établissements agricoles. Son installation en Anjou marque une nouvelle étape. En parallèle du BTS, elle intègre la très réputée Saumur Equestrian Academy de Maxime Livio, (meilleur cavalier français dans le top 8 mondial) pour une formation intensive dans la discipline. Aujourd’hui, elle s’entraîne sur Dolce & Gabbana, une jument qu’elle aime pour sa force et son mental : « Elle est très sûre d’elle et pourrait traverser le feu avec sa cavalière. J’ai beaucoup de chance car je doute souvent, alors elle a de l’assurance pour deux. »
Appel au mécénat
Mais sa passion et ses études ont un coût – environ 80 000 euros par saison – nécessitant le soutien de sponsors parmi lesquels elle peut compter notamment sur la maison Devoucoux Sellier, son équipementier. « Ce n’est pas simple de contacter des chefs d’entreprise quand on est jeune », souligne la jeune femme toujours en quête de nouveaux mécènes. Alors, elle ne mise pas seulement sur le sport et s’apprête aussi à concrétiser un projet professionnel : au sein des écuries du Landran, lancées par sa mère en 2007 à Gamarde-les-Bains, créer une écurie consacrée à la valorisation des chevaux de sport, « pour les propriétaires de chevaux qui souhaitent les faire évoluer en compétition ou dans un but commercial », développe l’étudiante entrepreneuse qui compte s’installer dans les Landes dès la fin de ses études.
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