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Egger, la filière bois

RION-DES-LANDES. Spécialisée dans la production de panneaux de particules de bois, la filiale landaise du groupe autrichien Egger, lance un plan d'investissement de 95 millions d'euros sur les six prochaines années. Elle table aussi sur l’apprentissage et la sécurité pour recruter.

Laurent Cossin, directeur industriel, et Florent Faves, directeur des ventes, dans l'usine Egger

Florent Faves, directeur des ventes et Laurent Cossin, directeur industriel, dans l'usine Egger © Patxi Beltzaiz - Hans Lucas

La marque Egger n’est pas très connue du grand public. Logique quand on sait qu’elle ne s’adresse pas directement aux particuliers, mais qu’elle a pour clients les industriels du meuble – fabricants de meubles de cuisine – distributeurs, artisans, architectes ou grandes surfaces de bricolage. Peu connue certes, mais il y a fort à parier qu’une écrasante majorité des foyers français, européens et bien au-delà, ont chez eux un, voire plusieurs éléments estampillés Egger. Le géant originaire de Saint-Johann au Tyrol (Autriche) fabrique depuis 1961 panneaux de particules, panneaux OSB et MDF, produits de construction et revêtements de sol. Le groupe familial en est à sa deuxième génération et n’a cessé de se développer en France avec les sites de Rion-des-Landes en 1994 et de Rambervillers dans les Vosges en 2000, en Autriche, Angleterre, Allemagne, Italie, Russie, Roumanie, Turquie, Argentine, Pologne et en Caroline du Nord ou aux États-Unis.

Rien que du bois

À Rion-des-Landes, l’usine est spécialisée dans la fabrication de panneaux de particules bruts et décoratifs. En tournant 365 jours sur 365, elle produit 600 000 m3 de panneaux bruts par an soit, 16 000 kilomètres, l’équivalent d’un Paris-Nouméa, sur une largeur de panneau de 2,07 mètres et imprègne chaque jour l’équivalent de la surface de 30 terrains de rugby de papier décor.

Le process industriel est relativement simple. La première étape consiste à collecter de la matière première, du bois. Soit du bois rond ou bois d’industrie – pas du bois d’œuvre, réservé à la construction -, des rejets de scieries (copeaux, sciure) et du bois de recyclage acheté aux déchetteries. Chaque jour, quelque 150 camions passent les portes de l’usine rionnaise pour vider leur chargement. Et le raccordement au réseau ferroviaire, qui en 2012 a permis d’anticiper la pénurie de bois d’origine locale, s’avère probant. La trituration transforme les apports en copeaux plus au moins fins. Ils sont séchés, triés, classifiés en deux catégories. Les copeaux fins pour les faces extérieures du panneau et les copeaux plus grossiers pour l’intérieur. Une unité de préparation de copeaux dose la composition afin d’obtenir la granulométrie optimale. Reste à coller, à presser le « mat », disent les p…