Avec le Covid, le nombre de discothèques a fondu en France. Sur les 1 600 établissements dénombrés en 2020 avant la pandémie, 300 ont fermé leurs portes (19 %) et plusieurs milliers de salariés ont perdu leur emploi, selon le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL). Dans les Landes où il y a globalement moins d’établissements qu’il y a 20 ou 30 ans, la quinzaine de boîtes ou bars de nuit dont plusieurs uniquement saisonniers près des plages, se sont maintenus.

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« DERNIÈRE ROUE DE LA CHAÎNE DES DÉPENSES »
Direction la côte sud, la zone la plus attractive côté nuit avec plus de boîtes que partout ailleurs sur le littoral, du Traouc et sa mythique piscine sous les pins à l’Escargot à Seignosse, du Klub (ex-Privé) au Bakoua à la Centrale d’Hossegor.
« C’est une saison particulière. On sent qu’il y a une faiblesse des locations, ce n’est pas full, donc forcément ce ne sera pas notre meilleure année », explique un gérant qui préfère rester anonyme : « On est très assujetti à l’inflation actuellement. On est la dernière roue de la chaîne des dépenses. Même s’ils ont envie de s’amuser, certains pensent qu’il vaut mieux remplir son caddie que faire la fête en discothèque… »
Covid, incendies… tout ça c’est derrière nous. On s’est tous remis au charbon. On est à peu près sur les chiffres d’avant-crise sanitaire
Au nord du département, les habitants et touristes de Biscarrosse ne peuvent, eux, profiter que d’une seule discothèque quand il y en avait trois ou quatre dans les années 1990, époque où les boîtes étaient partout davantage à la mode. À l’Oceana qui ouvre à l’année les week-ends et tous les jours l’été (capacité de 700 personnes), la directrice Mélanie Lemesle pointe ces derniers temps, « une « cata » tous les ans, entre le Covid et les incendies. Il a fallu être patient ! On a la chance d’être propriétaire des murs [son père, Christian, est le gérant depuis longtemps, NDLR] et donc de ne pas avoir de loyer à payer…