Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Le thermalisme récupère

Avec en 2022, 25 % de fréquentation en moins par rapport à l’avant-Covid, contre - 70 % pendant la crise, les établissements thermaux de Nouvelle-Aquitaine entrevoient le bout du tunnel, en continuant d’investir. Exemple dans les Landes, toujours premier département thermal de France.

Thermalisme

© Landes Attractivité - Sébastien Chebassier

Dans les cinq stations landaises spécialisées en rhumatologie, phlébologie, troubles du métabolisme ou voies respiratoires, les masques et les protocoles sanitaires sont encore bien présents dans les allées des 19 établissements thermaux de Dax, Saint-Paul-lès-Dax, Saubusse, Préchacq ou Eugénie-les-Bains. Mais partout, on espère que la Covid est derrière soi.
À Préchacq, dans ces thermes à la campagne où les eaux sulfatées-calciques sortent naturellement à 60°C, et les boues des alluvions de l’Adour sont affinées pendant 24 mois dans les eaux bienfaisantes, Thierry Colson, le directeur de cet établissement de la Chaîne thermale du soleil, se veut positif : « C’est beaucoup mieux. Déjà on a fait une saison complète, c’est bien par rapport aux dernières années. Si on compare à 2021, on est aux alentours de + 20 % de fréquentation, avec notamment près de 50 % d’augmentation du nombre de nouveaux curistes. Et les réservations pour 2023 sont en hausse, comparées à l’an passé, il y a un élan, ça repart. »

UNE FIN DE SAISON QUASI-NORMALE

Ici, malgré la Covid, on n’a pas arrêté les investissements, plusieurs centaines de milliers d’euros chaque année. « On continue le programme de rénovation et les investissements prévus au budget ont été validés. » À peine la station fermée ce 19 novembre, les entreprises doivent arriver dès le 21 pour démarrer les travaux (rénovation de cabines de soin, de certaines résidences, interventions techniques, etc. ).

Dès la station fermée cet automne, les travaux de rénovation démarrent

Même tendance à Eugénie-les-Bains. Si on ne parle pas encore non plus de retour à la normale, on se satisfait que « cela revienne progressivement », avec 7 500 curistes cette année, contre 9 000 en année normale, pour une augmentation de 20 % sur 2021. « Le démarrage de saison a été un peu lent au printemps dernier, entre vagues Covid et élections nationales, mais la fin de saison est fidèle à elle-même », malgré des réservations « un peu plus en dernière minute », résume Cathy Couralet, la directrice des thermes, qui met en avant la toute nouvelle piscine qui a ouvert début mai avec parcours de marche à contre-courant et aquabikes, dans ces lieux de quiétude au cœur du « village minceur » du chef triplement étoilé au guide Michelin, Michel Guérard.

DES COÛTS DE L’ÉNERGIE QUI EXPLOSENT

Sur le Grand Dax, les 16 établissements suivent à peu près la même courbe de fréquentation. « C’est encore une saison de relance, on reste une activité fragile, explique Virginie Bérot, responsable des thermes du même nom. Ce qui nous a pénalisés, c’est le début de saison. Il ne faut pas oublier qu’en janvier, au moment où on prend les réservations, on parlait de cinquième vague C…