Couverture du journal du 01/07/2025 Le nouveau magazine

Rugby : Le Stade Montois à l’épreuve

Mis à mal par la crise de la Covid-19, le club de Mont-de-Marsan, au fond du classement du championnat de Pro D2, fait face à de nombreuses difficultés. Mais, loin de baisser les bras, les Jaune et Noir restent confiants et solidaires. Un état d’esprit encouragé par leur président Jean-Robert Cazeaux au moment de dresser le bilan d’une année 2020 complexe pour le monde de l’Ovalie.

Stade Montois Rugby Mont-de-Marsan

Stade Montois © Cyrille VIDAL

Les Annonces Landaises : Depuis presque un an, la crise sanitaire et les deux confinements ont largement perturbé la vie des clubs sportifs professionnels. Dans quel état d’esprit se trouve aujourd’hui le Stade Montois ?

Jean-Robert CAZEAUX : Comme tous les clubs, nous avons dû faire preuve d’adaptabilité face aux contraintes de la crise sanitaire. Au printemps dernier, la saison s’est terminée prématurément, ce qui a été assez impactant pour notre club tant sportivement que financièrement.

Jean-Robert CAZEAUX © D. R.

En septembre, nous avons redémarré le championnat avec beaucoup d’incertitudes, sans savoir notamment si on allait pouvoir jouer la saison dans des conditions normales. Rapidement, il y a eu des matchs reportés, en raison de cas de Covid dans plusieurs clubs. Puis, à son tour, le Stade Montois a été touché de plein fouet avec une trentaine de cas positifs. 2020 a été une année compliquée. Pour les joueurs, il a été difficile de rester concentrés sur l’objectif de la performance.

 

LAL : Récemment vous avez déclaré que « le rugby professionnel serait en danger de mort en cas de nouvel arrêt ». À quelles difficultés fait aujourd’hui face le Stade Montois ?

J.-R. C. : Nous sommes une entreprise à part entière. Et comme pour toutes les entreprises, la gestion de la crise est complexe et anxiogène. La saison dernière, l’impact économique a été majeur car nous avons perdu des ressources de notre plan budgétaire. Nous y avons pallié en faisant notamment des efforts de restructuration, avec une baisse de notre masse salariale. C’était indispensable pour pouvoir redémarrer une saison dans des conditions budgétaires raisonnables. Nous avons eu également recours à des Prêts garantis par l’État (PGE) afin de compenser les pertes de la saison passée et celles, éventuelles, de la sai…