La Louve couve les lecteurs

« Nous avons choisi Saint-Sever pour ouvrir La Louve car nous avions déjà noué de nombreux partenariats ici au travers de la librairie Caractères, avec la médiathèque de Samadet, l’écolieu Boissec à Aurice, le festival Chantons sous les pins… Nous voulons participer à la dynamisation de ce territoire avec celles et ceux qui y vivent », introduit Aurore Pourny, cogérante de La Louve.

Le lieu fleure bon le bois, l’ambiance y est chaleureuse et cosy. La librairie est conçue comme un espace de convivialité avec des coins douillets pour lire, un café et une terrasse à l’arrière pour des rencontres organisées. « Librairie indépendante, La Louve est un lieu de vie qui nous ressemble. Nous y passons notre vie, nos clients y trouvent donc nos choix de livres. Mais nos lecteurs peuvent bien évidemment passer commande pour tous les ouvrages qu’ils veulent », poursuit Aurore Pourny.

Cette libraire passionnée prend plaisir à échanger pour bien connaître ses clients, cerner leurs goûts, leur suggérer de nouvelles lectures…

L’INDÉPENDANCE COMME PHILOSOPHIE

La Louve a ouvert en plein confinement avec un financement de l’Agence livre, cinéma et audiovisuel (Alca) de Nouvelle-Aquitaine. Ses gérants n’ont pas voulu solliciter d’autres aides pour affirmer leur indépendance. « En revanche, nous acceptons les aides indirectes comme l’achat d’un livre pour chaque nouvel arrivant par la commune, des aides techniques ou logistiques pour nos événements… Nous participons aux opérations nationales Jeunes en librairie, Pass culture, Un livre à tout âge… Nous voulons vivre de la véritable économie de notre entreprise librairie », explique Aurore Pourny.

Le contexte actuel est difficile avec le prix des livres en hausse, le repli sur soi qui s’accentue et les livraisons à domicile qui perdurent, mais libraire depuis bientôt 20 ans, Aurore Pourny a envie de croire en ses clients.

Malheureusement, notre métier bien qu’essentiel, n’est pas valorisé. Être libraire indépendant reste un vrai choix car notre métier demande de rester toujours combatifs, de devenir des acteurs culturels. Nous faisons tout pour que nos clients aient donc envie de venir à La Louve, qu’ils s’y sentent bien, trouvent leur bonheur. Nous engageons la discussion avec eux pour aller plus loin. La littérature c’est comme le bon vin ou le bon café, on s’y éduque. Et le libraire joue un rôle dans cette initiation », conclut-elle.