Les Annonces Landaises : Le chemin a été long ?
Guillaume Cotelle : Oui, le projet a été évoqué il y a presque 40 ans.
« La patience est la clé de la joie », dit le proverbe. La patience a été le lot des personnels qui, pendant des décennies, ont travaillé dans des conditions matérielles très dures, à leur détriment, et au détriment de l’image de la justice. La joie, c’est le plaisir de pouvoir profiter dans quelques semaines d’un outil exceptionnel, particulièrement esthétique et performant. Une métamorphose globale des conditions de travail et de l’efficience de la justice.
Olivier Janson : Nous étions écartelés entre quatre sites. L’ancien tribunal fait partie d’un ensemble construit en 1810. Sous Napoléon ! Il a plusieurs fois été réhabilité, mais il était devenu exigu, inadapté, voire dangereux, notamment en termes d’accessibilité. En juin, s’achèveront là plus de deux siècles de sessions d’assises. Ce déménagement, tant attendu, ne se résumera pas à un changement de bâtiment. Ce sera l’occasion d’exploiter toutes les améliorations techniques dont nous étions exclus, d’améliorer les conditions de travail des professionnels et d’accueil du public.
Pour que ce navire amiral fonctionne à plein régime, de nouveaux moyens ont été accordés
LAL : Quels sont les chiffres-clés de ce nouveau bâtiment ?

© H. R.
Guillaume Cotelle : Ils ont été définis par la chancellerie à travers l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (Apij) qui en a été le maître d’ouvrage. Il y a 3 500 m2 de surfaces utiles et 6 000 m2 de surface de plancher sur trois niveaux. 119 postes de travail seront opérationnels. Il y a un total de neuf salles d’audience : cinq salles d’audience civile et pénale (trois dédiées aux affaires civiles, deux dédiées aux affaires pénales, dont la salle d’assises) et quatre salles d’audience de cabinet, dont une pénale. Coût total de l’opération, qui n’a pas évolué depuis sa conception : 28 millions d’euros.
Laetitia Chanuc : L’Apij a été à l’écoute de nos besoins. L’agence nous a proposé le plan des architectes et nous (les deux chefs de juridiction, président du tribunal et procureur de la République, et moi-même, directrice de greffe) avons organisé, rendu l’ensemble opérationnel, cohérent, pour que chaque service puisse fonctionner dans les meilleures conditions.
LAL : Il se dégage de la nouvelle structure une impression de transparence.

Guillaume COTELLE, Président du tribunal de Mont-de…