Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

[Dossier : La construction en mutation] Le béton vert de Materrup

Avec sa première usine implantée à Saint-Geours-de-Maremne, Materrup entre dans la phase de production industrielle de son ciment à base d’argile crue. La start-up multiplie les partenariats pour ouvrir la voie de la décarbonation dans la filière ciment-béton.

Materrup

« La sobriété fait partie de notre ADN. Ici, on n’utilise pas de gaz, pas de pétrole, que de l’électricité, partiellement produite par les panneaux photovoltaïques sur le toit de l’usine » © Xavier Ges

« Cette usine concrétise la volonté sans faille de faire autrement et de faire mieux pour répondre aux enjeux sociétaux, environnementaux et énergétiques », résume Mathieu Neuville, président de Materrup, devant le bâtiment de 1 800 m2, opérationnel depuis février dernier, dans le parc d’activités Atlantisud. Pour « faire mieux », cet ingénieur en chimie et docteur en physique, passé par les centres de recherche et développement ( R& D) de Lafarge et Total, a créé fin 2018, sa start-up à Saint-Geours-de-Maremne, avec son frère jumeau Charles Neuville, directeur financier de la structure, et Manuel Mercé, docteur en chimie, ancien du CNRS et de chez Total, pour développer et commercialiser leur ciment local à base d’argile crue, donc non chauffée.

PERFORMANCES MÉCANIQUES CERTIFIÉES

Quatre ans et 35 brevets plus tard, le trio est rejoint par Julie Fort-Neuville sur la partie marketing et RSE, et réunit une équipe de 15 personnes entre R&D et production. L’entreprise peut désormais accélérer le développement de sa solution, déployable avec les outils classiques des bétonniers. Une nouvelle étape confortée, en juin dernier, par la certification par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) de ses performances mécaniques, identiques à celles d’un ciment conventionnel. « C’est la possibilité pour nous de mettre sur le marché tous nos produits pour les aménagements extérieurs (bancs, pistes cyclables, parpaings p…