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Destination tourisme durable

Le plan de relance dédié au tourisme commence à se déployer dans les Landes. En perspective pour les investisseurs du secteur : relever les défis de la transition écologique.

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© Shutterstock - Andrei Bortnikau

À Hossegor, le village vacances Azureva vient d’être transformé en un hôtel trois étoiles de 84 chambres

Le tourisme : une priorité nationale », martèle le gouvernement qui consacre un plan de soutien interministériel de 18 milliards d’euros à la relance du secteur. Aux avant-postes dans la mise en œuvre territoriale, les deux entités du groupe Caisse des dépôts, BPI France et la Banque des territoires, mettront sur la table une enveloppe globale de 3,6 milliards d’euros d’ici 2023 en prêts, fonds propres et quasi-fonds propres et programmes d’accompagnement spécifiques. La première interviendra auprès des entreprises, la seconde des collectivités locales, des foncières et des sociétés d‘économie mixte pour accompagner les investissements des opérateurs en matière d’équipements, d’outils technologiques et de formation. Avec l’effet de levier attendu, ce plan d’investissement doit, au final, permettre d’injecter 15 milliards d’euros dans le secteur.

Une priorité également dans les Landes où la filière représente 9 000 emplois et 1 milliard d’euros de consommation et où plusieurs projets ont déjà été soutenus. Parmi les premiers, sur les bords du lac d’Hossegor, la transformation en 2020 du village vacances Azureva, en hôtel trois étoiles de 84 chambres, doté d’un restaurant et d’un espace bien-être, pour un budget global de 12 millions d’euros. L’acquisition et la rénovation à Seignosse de la résidence de tourisme « Le domaine de l’Agréou » (3,6 millions d’euros), ou la création d’un parc aquatique au sein du camping Sylvamar***** à Labenne (8 millions d’euros).

Vers un tourisme raisonné

Alors que la crise sanitaire remet le local et les destinations rurales au centre du jeu, la relance touristique s’annonce résolument durable et raisonnée. « Au-delà de ses dimensions économique et sociale, le tourisme est en interface directe avec les enjeux environnementaux », soutient Mathieu Anglade, directeur régional adjoint de l’Ademe Nouvelle-Aquitaine qui porte le Fonds tourisme durable, en partenariat avec le comité départemental du tourisme des Landes. Destiné aux PME et TPE implantées sur les territoires ruraux (323 communes landaises sont éligibles) et doté de 50 millions d’euros jusqu’en 2022 au niveau national, il doit permettre de soutenir les établissements d’hébergement, de restauration, de loisirs, de transports touristiques, d’activités nature, d’événementiel… dans leurs investissements sur la transition écologique de leur activité : réduction des déchets et des consommations eau/énergie, rénovation énergétique, développement de l’alimentation locale de qualité, ou l’ancrage dans le territoire.

© Shutterstock – Prapat Aowsakorn

Le slow tourisme : la réponse à la crise ?

Le slow tourisme, « tourisme du temps choisi, garant de ressourcement, de bien-être et de rupture dans le rythme de vie, peu émetteur de gaz à effet de serre (GES), et respectant l’environnement et les populations d’accueil », semble gagner du terrain dans les attentes des vacanciers. Un appel à projet national Slow tourisme lancé en mars consacrera 2 millions d’euros au soutien des séjours ou activités privilégiant l’expérience touristique, la découverte des terroirs et des populations dans les territoires ruraux et les villes de moins de 20 000 habitants.

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