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Lac de Port d’Albret – Entre enjeux et opportunités

Créé à la fin des années 1970, le lac marin de Port d'Albret est aujourd'hui confronté à de nombreux défis environnementaux.

Les relevés bathymétriques ont montré que la profondeur du lac marin a diminué de 51 cm, et son volume utile de 25 %, soit 250 000 m3 entre 2003 et 2021 © Laurent Delange - Appa

L’Atlantique à l’abri des vagues. C’était l’argument séduction du lac de Port d’Albret lors de sa création à la fin des années 1970. Un argument qui a fait mouche vu le développement économique et touristique de Vieux-Boucau, Soustons et des communes alentour.

Mais le plan d’eau artificiel est aujourd’hui confronté à de nombreux défis sur lesquels l’Association des propriétaires et le Syndicat intercommunal de Port d’Albret (Appa et Sipa) se sont penchés à l’occasion d’un colloque, le 24 février dernier. « Le premier, ce sont les algues vertes », note Laurent Delange, trésorier de l’Appa. La loi de continuité écologique de 2000 oblige à ne plus fermer le courant de Soustons lorsque la marée monte. L’eau douce chargée de nitrate entre donc dans le lac marin, favorisant le développement de ces algues envahissantes. Ce phénomène, couplé à l’envasement du plan d’eau (250 000 m3 de sédiments s’y sont déposés entre 2003 et 2021), fait craindre pour la survie de la biodiversité dans le lac.

UN ATOUT FACE À LA MENACE DE SUBMERSION MARINE

Des travaux importants seraient nécessaires pour l’entretenir. Mais les communes de Soustons et de Vieux-Boucau n’auront pas les moyens de les réaliser seules. Pour le remettre en état, c’est une solution à l’échelle intercommunale qui devrait être envisagée.

D’autant que la sauvegarde de ce patrimoine naturel pourrait représenter un atout face à la menace de submersion marine. Les études réalisées dans le cadre de l’élaboration du Plan de prévention des risques littoraux prévoient que la moitié de Vieux-Boucau aura les pieds dans l’eau en cas de submersion centennale. Mais grâce à un bon maniement des vannes, le lac pourrait servir de réservoir tampon et éviter de gros dégâts. Le Sipa va tester cette hypothèse lors des prochaines marées d’équinoxe.