Les Annonces Landaises : L’itinéraire a changé, mais il est toujours possible d’embarquer pour une balade en galupe sur le courant d’Huchet ?
Vincent Laforie : Rien ne nous fera partir de ce coin de biodiversité exceptionnelle de 600 hectares sur les communes de Vielle-Saint-Girons, Léon et Moliets-et-Maâ. Avant les travaux, pour la découverte de ce bras d’eau reliant le lac de Léon à l’océan, l’embarquement se faisait du bord du lac. Arrivés au barrage de la Nasse, on changeait nos rames contre des palots – le grand pour la montée, le petit pour la descente – et on naviguait peinard pratiquement jusqu’à l’embouchure. Le barrage qui avait été construit à l’origine pour la pêche à l’anguille, vient d’être refait, et il ne nous est plus possible de l’emprunter en sécurité. Avant, l’eau s’écoulait sur toute la largeur du courant – environ 15 mètres – maintenant, elle passe par un goulet de deux mètres. Il est facile d’imaginer la vague générée et l’impossibilité pour nous de la franchir avec une barque à fond plat chargée de touristes.
LAL : Vous proposez donc un autre itinéraire ?
V.L. : Le départ se fait du pont de Pichelèbe, au bord de la D328, sur la commune de Moliets-et-Maâ. On remonte vers le lac, puis on pousse dans l’autre sens vers l’océan. La découverte de l’Amazonie landaise est donc toujours possible.

Vincent Laforie, Président des bateliers du courant d’Huchet © H. R.
LAL : Deux heures d’exotisme ?
V.L. : Oui, on est là sur un site classé réserve naturelle depuis 1982, l’un des plus diversifiés et des plus riches de la région, que ce soit au niveau des écosystèmes ou du biotope. On y découvre…