Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Pôle culinaire, deuxième service 

SAINT-GEOURS-DE-MAREMNE - 12 000 repas pourront être produits chaque jour dans la future structure qui devrait ouvrir en septembre 2025, tout près du centre aquatique Aygueblue sur la zone Atlantisud.

pole culinaire

© Sextant Architecture

13 millions d’euros : la somme n’est pas neutre et comme l’a souligné Pierre Froustey le président de la communauté de communes Maremne Adour Côte sud (Macs), il s’agit du plus gros investissement de cette mandature. Lors du dévoilement du projet, le 16 février, sur le site en chantier de la zone Atlantisud, à Saint-Geours-de-Maremne, il n’a pas omis de rappeler aussi, qu’il y a un peu plus de 10 ans, lors de la pose de la première pierre du premier pôle culinaire* zone de Laubian à Seignosse, certains doutaient de la perspective des 5 000 repas qui était alors annoncée. Actuellement, 7 500 repas sont confectionnés par 50 agents, dans une structure qui montre ses limites, notamment en matière de conditions de travail. Avec une nouvelle configuration, le futur pôle culinaire qui devrait ouvrir en septembre 2025 pourra proposer 12 000 repas par jour.

Bon, bio, local

Symbole d’un territoire qui croît sur le plan démographique, le pôle culinaire voit aussi reconnue, selon les élus de Macs, la qualité des repas qui y sont préparés, faisant une large part aux produits locaux – 57 % du budget – fournis par 45 producteurs situés à moins de 50 kilomètres. 14 % de ce budget étant dédié aux produits bio, dont 24 % dans le scolaire.

Mais l’objet de ce premier coup de projecteur sur cet équipement était moins le contenu des assiettes, même s’il est majeur, que la découverte du futur pôle culinaire en présence des élus, de l’architecte Laurent Dieste du cabinet Sextant spécialisé dans ce type d’infrastructures, et surtout des agents qui y travailleront. Pour l’heure, le chantier sillonné par les engins ne présentait pas un intérêt majeur, sauf à le situer sur la zone Atlantisud tout près du complexe aquatique Aygueblue avec qui il partagera la zone de stationnement afin de ne pas artificialiser de surface supplémentaire.

Visite en 3D

La visite s’est donc faite de manière virtuelle dans les locaux du technopôle Domolandes, grâce au fameux procédé BIM qui permet la modélisation des données du bâtiment.

Un bâtiment en R+1 d’une surface de 2 775 m2 qui se partagera entre espaces de production (1 500 m2), partie administrative et lieu de vie pour les agents (400 m2) et locaux techniques (855 m2). L’accent a été mis sur l’aspect vertueux du bâtiment en matière d’environnement et d’écoresponsabilité. Comme le notait Laurent Dieste : « Pour nous, ce projet avait deux spécificités : l’accent mis sur les conditions environnementales. Elles sont souvent invoquées au départ pour se donner bonne conscience. Mais là, elles ont été maintenues et même étendues. La pose de panneaux photovoltaïques ne devait concerner que la partie sud. En cours d’étude, il nous a été demandé d’en avoir davantage. Idem pour le process BIM qui est lui aussi souvent abandonné en cours d’étude. Là, il nous sert pour la présentation mais il va trouver aussi toute son utilité car il fera partie du dossier des ouvrages exécutés. En cliquant sur chaque élément du bâtiment construit on pourra connaître ses références techniques. Ce qui sera extrêmement utile notamment en matière de maintenance pendant toute sa durée de vie. »

pole culinaire

© Sextant Architecture

Une légumerie solidaire

« Je suis admiratif. Cet équipement donne du sens à notre territoire, relevait à son tour Cyril Gayssot, conseiller départemental. Il répond à une actualité double : le défi climatique et le défi agricole. C’est une pierre de plus pour mener à bien la transition écologique. Comment fait-on pour s’assurer de nourrir nos enfants et nos aînés avec la production de nos terres ? C’est le grand sujet et c’est ce à quoi vous allez contribuer. »

Ce « navire amiral » de la zone comme l’a qualifié Pierre Froustey, fera partie de tout un écosystème, associé notamment à une légumerie solidaire cofinancée par Macs et le département qui créera 80 emplois. Quant au pôle culinaire de Seignosse premier du nom, rendu en partie possible par la cession du terrain à l’euro symbolique par le maire de l’époque, Ladislas de Hoyos, sa future utilisation n’a pas encore été définie, mais il devrait garder un usage public et peut-être même trouver une complémentarité avec son « successeur », notamment en matière de formation.

Le pôle culinaire est un service public de restauration collective de Macs qui dessert les crèches, les écoles, les centres de loisirs, les Ephad et les bénéficiaires du portage de repas, soit près de 1,4 million de repas par an.