Souvent, lorsqu’une entreprise témoigne de « ce qui fait son ADN », le plan de communication parfaitement huilé n’est pas loin. Mais quand Christophe Ballarin assure que « l’innovation fait partie de l’ADN de Planfor », il ne fait qu’énoncer une évidence. C’est en effet sur une toute nouvelle technologie qu’ont été créées, il y a 40 ans, les pépinières qu’il dirige aujourd’hui…
En 1983, son père Jean-Antoine, alors jeune technicien forestier, achète le premier lot de graines de pin génétiquement améliorées par l’Inra (Institut national de la recherche agronomique). Dans le massif, beaucoup sont perplexes, mais lui croit immédiatement au potentiel de ces nouvelles semences pour augmenter la rectitude et la croissance des arbres adultes. Il crée Planfor à Uchacq-et-Parentis et cultive 300 000 plants forestiers qui trouvent immédiatement preneurs. Dès lors, la production ne cesse d’augmenter. Boostée par les tempêtes de 1999 et 2009, elle atteint aujourd’hui entre 14 et 16 millions de mottes chaque année.

Christophe Ballarin, PDG de Planfor © Sébastien Chebassier
SUPPORT DE CULTURE PRIMÉ PAR L’ANVAR
Dans l’intervalle, la recherche et le développement ont permis à Planfor d’améliorer sa production. La mise au point d’un support de culture hors-sol pour plants forestiers lui vaut de décrocher le Grand Prix de l’innovation industrielle de l’Anvar (Agence nationale de valorisation de la recherche) en 1993. Grâce à ses parois ajourées, le système racinaire des plants se développe mieux, ce qui assure une meilleure reprise des arbres chez les sylviculteurs.
Parallèlement, l’amélioration génétique se poursuit. En 2006, Planfor installe un verger à graines de troisième génération sur 17,6 hectares à Carcans (Gironde). Les pins issus de ces semences (utilisées depuis l’automne 2013) produisent
10 à 15 m3 de bois par hectare et par an, soit trois fois plus que dans les années 1970. « Et les premiers plants produits à partir des vergers à graines de quatrième génération sont attendus à l’automne 2024 », se réjouit Christophe Ballarin.
- 200 à 300 variétés différentes cultivées sur 15 hectares © Planfor
- © Planfor