Couverture du journal du 07/05/2024 Le nouveau magazine

La Petite Boucherie qui monte

À Magescq, la Petite Boucherie, ouverte par Florence Mileriou et son fils Jean-Baptiste Dubourg en 2020, prouve que le commerce alimentaire en zone rurale répond à un véritable besoin.

La Petite Boucherie

En privilégiant les circuits courts, l'équipe de la Petite Boucherie a su développer une clientèle fidèle © D. R.

La Petite Boucherie ne désemplit pas. Même un jeudi après-midi, les clients se succèdent dans la boutique magescquoise. « J’ai des plateaux traiteur à finir pour 18 h, et je ne sais pas si je vais y arriver ! », sourit la patronne, Florence Mileriou. En ouvrant son commerce avec son fils ainé, Jean-Baptiste Dubourg, en septembre 2020, elle a relancé une dynamique dans le village qui ne comptait plus qu’une boulangerie.

Rien ne la prédestinait pourtant à se lancer dans cette activité. Tour à tour électricienne, assistante maternelle, gestionnaire de rayon dans un magasin de bricolage puis comptable, elle s’est reconvertie sur le tard en passant son CAP de boucherie-charcuterie en même temps que son fils. Après avoir été salariée pendant quelques années, elle s’est rapprochée de BGE Tec Ge Coop pour créer sa propre entreprise.

« Quand on sort du salariat, il y a plein de choses qu’on ne connaît pas. C’est important d’être bien accompagnée. BGE m’a permis d’aller à l’essentiel sans me perdre dans les méandres de la bureaucratie. Avec ma conseillère, Fanny Guillaud, nous avons établi un business plan qui m’a permis d’aller voir les banques avec un dossier solide… et de concrétiser mon projet. »

PRÉVISIONNEL DÉPASSÉ DÈS LA PREMIÈRE ANNÉE

Privilégiant les circuits courts avec le bœuf de Chalosse et le veau sous la mère, ainsi que les plats cuisinés maison, la Petite Boucherie a su développer une clientèle fidèle constituée d’habitants de Magescq et des environs. « Dès la première année, on a dépassé notre prévisionnel. » Cela lui a d’ailleurs valu d’être nommée Talent BGE 2021. « Recevoir ce prix nous a amené encore plus de visibilité. Et puis, c’est une fierté personnelle de pouvoir servir d’exemple à d’autres. Mon parcours montre que rien n’est impossible quand on sait faire appel aux bonnes personnes. »

Preuve de la bonne santé de l’entreprise, elle a déjà embauché son premier salarié et recherche un apprenti. À moyen terme, Florence Mileriou souhaite également développer la partie traiteur, mais le projet pourrait nécessiter un agrandissement de la boutique. « Mes locaux actuels ne me permettent pas de faire beaucoup plus que des repas pour une centaine de personnes. »