Alors que la ligne, dotée d’une puissance de 2 000 mégawatts et d’une tension de 400 000 volts, devait être à l’origine essentiellement sous-marine, des études géologiques ont en effet conclu, en 2019, à l’impossibilité de franchir le Gouf de Capbreton, vaste canyon au large du port, et conduit l’opérateur à étudier un contournement terrestre de Seignosse à Capbreton, en passant par Soorts-Hossegor. Une première version en milieu urbain ayant été rejetée par les maires des trois villes concernées, RTE a proposé un nouveau tracé, étendu à Angresse et Bénesse-Maremne et plus éloigné des habitations, validé par le ministère de la Transition écologique en septembre 2021 et soumis à enquête publique qui a entériné le projet en l’état en juin dernier.
Alors que les autorisations administratives doivent être prochainement signées par l’État, pour un démarrage des travaux en octobre prochain, la commune de Capbreton, la plus concernée par ce contournement, a pour sa part annoncé, le 30 août dernier, dans un communiqué, sa décision de saisir la justice pour continuer à défendre une nouvelle modification du tracé. Un recours qui s’inscrit « dans le droit fil des réserves majeures émises par le conseil municipal, dès décembre 2022, en raison des fortes perturbations générées par les travaux sur la route départementale 28, le défrichement d’une bande forestière et la proximité de la liaison électrique avec un lotissement », précise le maire, Patrick Laclédère.