Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

L’hôtellerie retient son souffle

Frappés de plein fouet par la crise du coronavirus, les hôteliers voient fondre leur trésorerie, en dépit des soutiens financiers mis en œuvre par l’État. Et les professionnels du secteur sont unanimes pour considérer que le plus dur reste à venir.

« Si on avait ouvert, on aurait explosé les compteurs », soupire Frédéric Petiteville en voyant s’enchaîner les week-ends de printemps ensoleillés. À Biscarrosse, à l’hôtel La Forestière dont l’ouverture était prévue le 20 mars, l’équipe recrutée début mars reste confinée. « Avec l’annonce de la fermeture de nos établissements, le 14 mars, en 24 heures, tout a basculé. Depuis, on est au point mort. Nous avons déjà perdu plus de 10 % du chiffre d’affaires de l’année », comptabilise de son côté Thierry Pantel, à l’hôtel Le Richelieu à Mont-de-Marsan. L’annonce par le président de la République, le 13 avril, du maintien de la fermeture des hôtels et des restaurants au-delà de la date du 11 mai prévue pour le début du déconfinement est « le pire des scénarios possible pour notre secteur. Pour nos entreprises, la catastrophe économique est confirmée et si nous avions un doute, l’année 2020 est une année perdue », résumait dès le lendemain l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) dans un communiqué. Une annonce qui n’a pas vraiment surpris Alain Bretelle, hôtelier à Hossegor et président du syndicat professionnel du secteur dans les Landes : « On savait qu’on allait être prolongés encore plusieurs semaines ». S’il est encore trop tôt, selon lui, pour…