Selon l’Insee, à la fin du troisième trimestre 2019, la dette publique de la France s’élevait à 2 415,1 milliards d’euros, en hausse de
39,6 milliards par rapport au trimestre précédent. Dans le détail, la dette de l’État représentait 1 947,4 milliards d’euros, celle des organismes divers d’administration centrale (ODAC)
65,8 milliards, celle des administrations de Sécurité sociale 196,1 milliards et celle des administrations publiques locales 205,8 milliards.
Mais un chiffre surtout a marqué les esprits : la dette publique a dépassé les 100 % du PIB ! D’aucuns voulurent y voir le signe d’une économie en faillite, alors que ce chiffre n’apportait en soi aucune information sur la santé réelle de l’économie française…
UN SEUIL SANS SIGNIFICATION
Comme pour le déficit, la dette publique est souvent présentée par commodité en pourcentage du PIB. Mais un ratio de 100 % ne signifie absolument pas que 100 % de la richesse créée chaque année est utilisée pour payer la dette publique. De plus, les chiffres de l’institut de statistique concernent la dette trimestrielle, qui peut encore être révisée pendant plusieurs trimestres, puisqu’elle ne porte pas sur des sources comptables…