Les Annonces Landaises : Quel a été votre parcours d’étudiant ?
Benoît Fontaine : Je suis originaire de Bayonne. J’ai un parcours classique d’étudiant en droit achevé à Toulouse par un DESS en contentieux et arbitrage, aujourd’hui master 2. J’ai ensuite été reçu au concours de l’École nationale de la magistrature (ENM) de Bordeaux en 2004. Je suis donc de la promotion 2005.
LAL : Quel a été votre parcours professionnel ?
B.F. : Dans le cadre de ma formation à l’ENM, j’ai fait un passage dans le Var et ma première affectation comme substitut du procureur a été Soissons (Aisne). J’ai occupé mon deuxième poste à Dax de 2010 à 2015, puis j’ai traversé l’Atlantique. J’ai été nommé vice-procureur à Fort-de-France en Martinique. Après cette belle séquence professionnelle ultra-marine de trois ans, retour dans le Sud-Ouest à la cour d’appel de Pau comme secrétaire général du procureur général. Cela a été pour moi l’occasion d’approfondir ma connaissance de l’institution. J’ai notamment travaillé sur l’organisation du G7 qui s’est tenu à Biarritz en 2019 et sur la crise sanitaire et ses conséquences en termes de ressources humaines. Et en septembre, je suis arrivé à Dax comme chef de juridiction.
LAL : Quels souvenirs gardez-vous de votre passage aux Antilles ?
B.F. : Cela a été passionnant sur les plans professionnel et humain. C’est une chance que nous offre notre profession que de pouvoir découvrir d’autres territoires et d’autres réalités en matière de délinquance. J’étais affecté à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) en charge de la criminalité organisée et particulièrement de la lutte contre le trafic international de produits stupéfiants. La proximité du continent américain donne un relief particulier à la lutte contre le trafic de cocaïne. Ces trois ans ont également été passionnants humainement avec la découverte d’un territoire qu’il convient d’aborder avec beaucoup d’humilité.

© H. R.
LAL : Quelles différences y a-t-il entre le ressort de Dax que vous avez connu il y a 10 ans, en tant que substitut, et celui d’aujourd’hui ?
B.F. : Le plus marquant, c’est l’augmentation très sensible de l’activité de la juridiction. Cela s’explique par des facteurs démographiques – le ressort est très dynamique -, mais aussi par…