Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Saint-Sever : Interview avec Yannick Maurice, créateur de Micromégas, la bière grand cru

Sur une idée venue d’outre-Atlantique, la bière artisanale Micromégas est brassée à Saint-Sever, depuis 2017. Le succès de cette mousse à déguster, reconnue par le Collège culinaire de France a été immédiat. L’objectif aujourd’hui : augmenter les volumes pour répondre à la demande. Yannick Maurice, 38 ans, le créateur de la marque, lance un appel aux investisseurs.

Yannick Maurice, créateur de Micromegas

Yannick Maurice, créateur de Micromegas © H. R.

Les Annonces Landaises : D’où vient cette idée de fabriquer des bières qui se dégustent comme des grands crus ?

Yannick MAURICE : C’est le résultat de mon parcours personnel. Je suis bordelais et j’ai toujours été passionné par le vin et l’œnologie. Titulaire d’un BTS tourisme viticole, j’ai été engagé dans un vignoble de Saint-Émilion. J’adorais, mais le château a été cédé à des Chinois et j’ai dû aller voir ailleurs. Du coup, j’ai repris un cursus de formation à l’école de commerce Kedge. Et avec mon nouveau master, je suis parti à Montréal au Canada, avec ma compagne, pour travailler dans une entreprise de marketing.

LAL : C’est la découverte d’une autre culture ?

Y.M. : Complètement. Nous sommes tombés dans le berceau des bières artisanales. La tendance vient d’Amérique du Nord. Là-bas, le marché est très développé et la similitude avec l’approche des grands crus m’a tout de suite intéressé. À l’époque, je ne connaissais la bière qu’à travers son côté récréatif et sa capacité à étancher la soif. La considérer comme un produit gastronomique a été une vraie découverte.

Bières Micromegas

Bières Micromegas © H. R.

LAL : Vous avez alors fait votre apprentissage de la bière artisanale ?

Y.M. : Pendant deux ans, au Québec, avec ma compagne, on a réellement approfondi notre connaissance et notre capacité à déguster blondes, brunes ou rousses. On a notamment acquis les fondamentaux avec Alain Thibault, un sommelier en bière qui fait référence là-bas. Il nous a parlé de voyages gustatifs et d’accords. Notre passion était née.

LAL : D’où l’envie de faire fermenter vos propres boissons à base de céréales germées ?

Y.M. : Pas tout de suite. Dans un premier temps, nous avions imaginé faire profiter notre vieux continent des saveurs québécoises en faisant de l’importation…