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Virginie Bérot : l’énergie d’entreprendre

Un temps à la tête de deux parapharmacies, Virginie Bérot, 49 ans, insuffle son énergie et sa dynamique communicatives aux thermes Bérot, entreprise familiale dacquoise dont elle a repris les rênes en 2011.

Virginie Bérot

Virginie Bérot © Patxi Beltzaiz

Naturelle et solaire, Virginie Bérot nous accueille aux thermes Bérot, à Dax, avec un large sourire et une poignée de main franche et directe, avant de rejoindre à grandes enjambées son bureau. Celle que tout le monde appelle ici par son prénom est la directrice de l’établissement depuis 2011. Cette entreprise familiale, fondée en 1974 par son père, l’ancien inter- national de rugby, Jean-Louis Bérot, est spécialisée dans les soins en rhumatologie et phlébologie et reçoit jusqu’à 7 000 curistes dans l’année, avec une équipe de 13 personnes l’hiver, renforcée en haute saison par 60 à 80 personnes.

Dans son bureau dont la porte reste volontiers ouverte, Virginie Bérot gère les imprévus, prend les décisions. À la question des qualités requises pour faire une bonne dirigeante, elle répond spontanément : « L’ouverture aux autres. Je ne suis pas sur une direction patriarcale, mais au contraire participative. » Bien sûr, il faut aussi que l’ambiance soit bonne : « Le bien-être au travail, c’est la base ! » En outre, l’entrepreneuse qui s’inspire des valeurs du rugby dans ses fonctions, peut compter sur une équipe soudée : « On est très bien structuré. J’ai une bonne équipe avec un bras droit exceptionnel, Sébastien Vignolo, ancien troisième ligne de l’US Dax. Comme dirait Anthony Salle-Canne, notre responsable accueil, et lui aussi ancien de l’US Dax au numéro 9 : l’équipe est toujours plus forte que le plus fort de l’équipe ! »

LA FORCE FAMILIALE

Prendre soin des gens est, de toute évidence, le moteur de cette professionnelle du bien-être. Le fil conducteur de sa carrière et de sa vie personnelle. Née l’année de l’ouverture des thermes, elle n’envisageait pourtant pas de succéder à son père : « Je voulais me marier et avoir des enfants. J’ai eu trois garçons, mais je ne suis jamais restée dans ce schéma classique. » Après sa scolarité à Dax, elle suit des études de pharmacie à Bordeaux. Entrepreneuse dans l’âme comme son père, son grand-père et son arrière- grand-mère avant elle : « Notre force familiale est de nous transmettre cette capacité d’entreprendre. » Cette hyperactive fait ses armes à la direction de deux parapharmacies dacquoises. Dès 2011, elle commence à s’investir en parallèle dans les thermes. « Mon père et mon oncle souhaitaient faire valoir leurs droits à la retraite. Je suis arrivée sans rien leur dire pour amener du sang neuf, et cela s’est fait comme ça. »

En rejoignant la société, Virginie se rapproche du Centre des jeunes dirigeants (CJD) des Landes et découvre un réseau d’entrepreneurs à l’écoute. « Si je n’étais pas rentrée au CJD, je ne sais pas si je serais restée aux thermes car ce n’est pas tous les jours facile, et pouvoir partager mes expériences m’a beaucoup aidée. » La dirigeante est aussi très impliquée dans le réseau thermal. Investie dans le groupe familial Cœur Thermal constitué de cinq établissements de la cité dacquoise, l’ancienne vice-présidente du cluster thermal néo-aquitain Aqui O Thermes est aussi membre du conseil d’administration du syndicat des établissements thermaux national et élue à la chambre de commerce et d’industrie des Landes pour le tourisme et le thermalisme.

Virginie Bérot

© Patxi Beltzaiz

UN MAÎTRE REIKI À LA TÊTE DES THERMES

Dans un secteur très concurrentiel, Virginie Bérot apporte sa vision stratégique et innovante à l’entreprise : « L’objectif est de donner des astuces supplémentaires aux curistes pendant leurs trois semaines de cure pour leur apprendre à se soulager naturellement », explique la professionnelle de santé qui revendique une approche familiale et individuelle de la cure. Au programme des soins, on peut ainsi trouver des activités complémentaires variées : de l’aquagym adaptée à la réflexologie palmaire, l’hypno-relaxation, du Qi gong à la sophrologie, la méditation ou la cohérence cardiaque. Et depuis 2018, les thermes proposent des séances de soins énergétiques dispensés par Virginie Bérot elle-même. La praticienne, maître-enseignante de reiki, sourit en évoquant sa découverte de cette méthode de soin japonaise qui consiste à faire circuler l’énergie dans le corps afin de limiter les stagnations à l’origine de blocages et de dysfonctionnements pour réveiller les mécanismes d’autoguérison : « Quand on est habitué à se soigner avec des molécules chimiques, on peut se demander comment parvenir à être soigné par l’extérieur. Je devais désapprendre ce que j’avais appris. »

Pas de routine ni de journée type pour cette amoureuse de la vie, incorrigible optimiste qui vit à 100 à l’heure avec toujours l’envie d’apprendre et de découvrir. Elle concède simplement couper le week-end : « J’aime déconnecter dans la nature, recevoir mes amis. Depuis un an, je fais du cheval. Un vrai bonheur ! » Sur sa vie privée, on n’en saura pas plus, si ce n’est, bien sûr, son attachement « viscéral » aux Landes : « Quand je rentre de Paris, dès qu’on a passé le sud de Bordeaux et que je revois les pins, je revis ! »

EN QUELQUES MOTS

Le mot qui vous définit : la joie

Votre occupation préférée : la fête avec amis et famille et la nature

Votre réseau préféré : Instagram pour les jolies phrases positives qui donnent la pêche le matin et Facebook pour garder le lien avec les amis un peu éloignés

Si vous étiez un soin : le reiki, un soin énergétique

Si vous étiez un sens : le toucher

Si vous étiez une ville : Dax

Si vous étiez un sport : le basket (ou le rugby !)

Si vous étiez un plat cuisiné : un apéro tapas

Si vous étiez une saison : le printemps