Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Royal Kids : paradis des enfants

Élodie et Romuald Vitrant ont quitté Castres, pour reprendre ces derniers mois, ce parc pour enfants à Mont-de-Marsan qui fête ses 10 ans cette année. Des projets plein la tête.

Royal kids

Première nouveauté depuis leur arrivée, un éléphant géant en jeu gonflable © J. D.

Des années qu’ils avaient envie de tout plaquer pour reprendre un parc pour enfants avec mégastructures, toboggans et piscines à boules. L’idée avait déjà failli se concrétiser, il y a sept ans à Castres, dont Romuald Vitrant est originaire, mais l’accord n’avait pas abouti. « On a toujours eu ça en tête », confie le couple qui s’est vraiment décidé à changer de vie suite à une opération du cerveau d’Élodie : « C’était maintenant ou jamais, je vais bientôt avoir 40 ans ». La technicienne de laboratoire chez Pierre Fabre à Castres et le responsable d’exploitation chez un transporteur se mettent alors en quête. « On a visité des parcs en Auvergne [d’où elle vient, NDLR] et aussi en Bretagne où le site nous plaisait, mais était un peu petit pour nos projets. À Mont-de-Marsan, sur 2 000 m2 avec ces hauts plafonds, il y avait une base originale, les propriétaires précédents avaient fait un sacré boulot pour transformer ce bâtiment industriel de stockage de bois en parc pour enfants. On imaginait tout à fait y apporter notre patte. Après avoir vu les lieux avec le cabinet d’affaires Simond, la décision a été prise en deux jours. »

Royal kids

© J. D.

POUR LE RUGBY AUSSI

Les Landes, ils ne les connaissaient qu’entre Biscarrosse et Mimizan pour les plages, l’été en vacances. « Une chose est sûre, il nous fallait une ville avec une école de rugby pour notre fils, Roméo, qui aura bientôt 10 ans, alors la Bretagne bof, bof… », témoigne le supporter du Castres Olympique qui a vu un signe dans le fait d’avoir regardé, par hasard à la télévision, la dernière finale perdue du Stade Montois pour l’accession en Top 14. Les Vitrant vendent alors leur maison dans le Tarn pour disposer d’un apport, s’installent dans la préfecture des Landes, et Roméo s’inscrit chez les jaunes et noirs. « On a vu cinq banques et toutes étaient d’accord pour nous suivre alors qu’on ne connaissait personne ici. Ça reste un risque financier et on ne peut pas encore se racheter de maison. Mais on s’est dit que c’était le bon lieu. Comme Castres, Mont-de-Marsan est une ville à taille humaine et bel avantage, la côte n’est pas loin. » Mais pour les week-ends dans les vagues, il faudra repasser. Depuis la reprise du Royal Kids à la capacité maximum de 580 personnes, tous les samedis et dimanches sont occupés ici par les enfants qui courent et crient dans les tous sens, entre espaces anniversaire, discothèque de jour avec boule à facettes et autre jeu du palet et flipper. « C’est sans doute le seul endroit de la ville où on n’entend pas les avions de la base militaire décoller ! », rigole le gérant.

En tout cas, « certains nous ont pris pour des fous de démarrer une entreprise dans une ville où on ne connaissait personne. Comme on vient d’arriver, on n’a pas de réseau : par exemple s’il y a une fuite, il faut trouver quelqu’un, ce n’est pas forcément une difficulté, mais du travail en plus. Beaucoup des fournisseurs de l’ancien propriétaire sont par ailleurs partis à la retraite, il a fallu redémarrer pas mal de choses à zéro. Mais tout est très motivant. »

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Romuald (sous le déguisement de dragon) et Élodie Vitrant devant les 400 m2 de mégastructure, toboggans, piscines à boules et pont de singes © J. D.

APPORTER DU RÊVE

Parmi les nouveautés déjà implantées par le couple, les grands jeux gonflables, de course de pirates en éléphant géant, avec le choix de ne pas changer les tarifs pour attirer du monde, et « le bouche-à-oreille est bon ». L’espace d’accueil devrait bientôt être totalement repensé pour « apporter du rêve dès l’entrée, même si on est conscient qu’on n’est pas Disneyland ! » L’idée, en imaginant aussi des soirées magicien ou en développant l’accueil de centres de loisirs ou d’associations de parents d’élèves, est en tout cas d’en faire « un vrai lieu de vie pour les enfants », selon les Vitrant qui prévoient des surprises au fil des mois : « C’est un plaisir de faire plaisir aux enfants et on fait ça naturellement, ce n’est pas un métier où l’on peut se forcer ! »