Les Annonces Landaises : Comment êtes-vous devenue avocate à Mont-de-Marsan ?
Cathy Garbez : Je suis originaire du Nord et j’ai fait l’école d’avocats de Bordeaux. J’ai commencé à exercer à Bordeaux. Nous étions très nombreux, et je suis arrivée à Mont-de-Marsan, il y a 19 ans, pour des raisons personnelles. À l’époque, j’étais le 37e avocat du barreau. Aujourd’hui, nous sommes 73.
LAL : Le nombre d’avocats est-il géré par l’Ordre ?
C.G. : Non, c’est différent des pharmaciens ou des notaires. Pour les avocats, il suffit d’être titulaire d’un certificat d’aptitude à la profession et de remplir des conditions tenant aux locaux, au casier judiciaire vierge et à la nationalité. Si ces conditions sont remplies, le Conseil de l’Ordre valide l’inscription au barreau.
LAL : Il peut donc y avoir un risque de saturation ?
C.G. : Il est de plus en plus difficile de se faire une place. Les avocats sont souvent perçus comme des nantis. La réalité est bien différente. Si certains ont des revenus confortables, d’autres doivent se contenter de peu.
LAL : Comment un avocat doit-il procéder pour élargir sa clientèle ?
C.G. : C’est souvent une histoire de contacts acquis au fur et à mesure des années d’exercice. Le bouche-à-oreille est à mon sens déterminant. Les permanences pénales avec un avocat commis d’office offrent également des ouvertures. Le statut de collaborateur est aussi un moyen de développer une clientèle.