« Ce que j’aime avant tout dans ce métier, explique Élisabeth Bonjean, c’est que les techniques, les outils, les tours de main, n’ont pas changé depuis des siècles. Quand un client me confie un objet auquel il tient, un cadre, un miroir, un meuble ou une sculpture, il me permet de rencontrer son histoire. Celle de l’objet, mais aussi un peu de la sienne. Et au-delà de la tech- nique, il se crée une relation de confiance. C’est tout cela qui fait la force de ce métier d’art. »
ATAVISME FAMILIAL
Si la reconversion d’Élisabeth Bonjean peut surprendre, à y regarder de plus près, on peut y voir la logique d’un véritable atavisme. Son grand-père était menuisier ébéniste à Pau, où se trouvent ses origines. Elle parle de sa relation au bois, des odeurs des différentes essences, du toucher des veines. En réalité, elle est tombée dans le chaudron de potion magique quand elle était enfant. Pour preuve, sa fille Aurélie, après avoir exercé quelques années comme docteur en chimie spécialiste des colles, a démissionné de ses fonctions pour passer un CAP d’ébéniste marqueteuse à l’école Boulle à Paris, l’étalon en matière de métiers d’art, avant de créer son entreprise.
CRÉATION D’UN ATELIER DE DORURE
Au mi-temps d’un mois de mars 2020, fait d’amertume à l’issue des élections municipales, et compliqué par l’arrivée de la Covid, comme une évidence, comme un retour aux sources, la maire de Dax…