D’ordinaire, il y a, à la petite boutique de l’usine de la zone artisanale de Mugron, un ou deux clients par jour. Depuis quelques semaines, la moyenne tourne plutôt autour d’une dizaine, voire d’une quinzaine quotidiennement. « On a été obligé de rationner les quantités, certains voulaient acheter tellement d’huile qu’ils en auraient eu pour les cinq prochaines années ! On ne vend d’ailleurs plus de bidons de 5 litres aux particuliers. C’est devenu totalement irrationnel », déplore Julien Saint-Palais, directeur d’Oléandes. Le gérant a même, certains jours, préféré débrancher le téléphone pour pouvoir travailler tranquillement, harcelé par des clients potentiels français, et certains d’Espagne, d’Italie ou de Belgique, qui cherchent en vain de nouveaux approvisionnements.
DES NOUVEAUX MARCHÉS
Vu la crainte de pénurie en huile de tournesol alors que l’Ukraine concentre 50 % de la production mondiale, la Russie 28 % des exportations et que la prochaine récolte de céréales est incertaine, « on nous démarche énormément, mais on n…