Les Annonces Landaises : La communauté de communes du Pays d’Orthe et celle de Pouillon ont fusionné en 2017, il y a tout juste cinq ans. Où en est-on de l’intégration ?
Jean-Marc Lescoute : C’est effectivement un ensemble jeune et nouveau. Les deux territoires, ruraux, étaient relativement identiques avec chacun un bourg, Peyrehorade d’un côté et Pouillon de l’autre. Aujourd’hui, la fusion est digérée et nous avons toutes les compétences : économie, culture, patrimoine et tourisme, petite enfance, vieillesse, etc.
Par exemple, il y avait avant deux centres intercommunaux d’action sociale (CIAS), ils ont été réunis en une seule entité. Au bout de quelques années, ce service méritait une restructuration pour une meilleure organisation du travail et la dynamique de ce pôle est aujourd’hui positive. Cela reste compliqué d’attirer dans ces métiers de l’accompagnement, mais nous tentons de nouvelles pistes, avec une personne dédiée pour favoriser l’embauche. Nous partageons ainsi des personnels avec des communes, et nous essayons de voir s’il est possible d’ajouter des missions dans d’autres secteurs pour rendre plus attractifs ces postes, en mixant des compétences.
LAL : Au niveau économique, la zone d’activités Sud Landes est longtemps restée peu active, qu’en est-il aujourd’hui ?
J.-M. L. : Il y a une douzaine d’années, sur la zone Sud Landes (Orthevielle, Oeyregave, Hastingues), des élus avaient acheté du foncier sur 45 hectares, avec le syndicat mixte du département et confié l’aménagement à la Satel (Société d’aménagement des territoires et d’équipement des Landes). La zone a été aménagée, et il est vrai qu’il n’y a pas eu de développement économique tout de suite, une seule entreprise s’était installée. En 2020, année Covid, d’autres entreprises ont commencé à y venir, puis ça a été la déferlante. Le Pays basque et le Seignanx sont très saturés, nous sommes sur l’axe Bayonne-Pau/ Toulouse et nous sommes donc devenus très attractifs. En deux ans, nous avons accueilli une dizaine d’entreprises très diverses pour un pôle qui représente aujourd’hui 1 000 emplois, dans la maroquinerie de luxe, le vêtement de deuxième main, la transformation de produits frais, la robotique, la location de matériel, la charpente à ossature métallique, la signalétique…
LE PAYS D’ORTHE ET ARRIGANS EN CHIFFRES
24 communes
24 000 habitants
Dans les projections liées au projet de territoire en cours, il n’est pas exclu que le territoire atteigne les 30 000 habitants d’ici 2045.
24 millions d’euros de budget
LAL : Reste-t-il des lots ?
J.-M. L. : Sur la première partie de la zone sur 35 hectares, il nous reste seulement deux ou trois lots. Devant le nombre de demandes, notre force est de pouvoir choisir quels types d’entreprises s’installent car l’objectif de cette zone est surtout d’avoir de la diversité et des entreprises qu’on n’avait pas jusqu’à maintenant. Il nous arrive de dire non car nous souhaitons notamment privilégier des sociétés qui amènent de l’emploi. Au départ, des entreprises craignaient d’ailleurs de ne pas avoir de personnels…