Plutôt que de compter les moutons quand elle avait du mal à s’endormir, Frédérique Brunner s’imaginait naufragée sur une île où elle devait construire sa cabane… Jusqu’à en faire en vrai, mais en petit. « Tombée en amour » pour des théâtres miniatures fabriqués dans des boîtes à chaussures là où elle travaillait à Paris, elle a commencé par créer une petite aile de château pour sa nièce avec une princesse illuminée dedans.
Dans la nature
« C’est un moyen d’évasion extraordinaire de construire des cabanes. Je ne voyage pas, donc je voyage ici. C’est ce que j’ai dans la tête qui ressort là. Et si jamais on rétrécissait, on pourrait toujours y entrer pour s’installer prendre un thé », s’amuse l’ex-étudiante en Arts appliqués. Car le souci du détail est en effet poussé à l’extrême dans ces mini-chalets de curiosités, paillotes de surfeur, bicoques à étage ou chaumières si poétiques, aux petits animaux dans l’herbe ou aux oiseaux sur les toits.
Les bambous, bois ou écorces utilisés proviennent de son propre jardin, les mousses des forêts avoisinantes. « Je me sers dans la nature, j’achète très peu de choses pour les faire », assure l’artiste originaire de l’Île de Ré où son père qui aurait aimé être architecte naval, adorait faire des maquettes.
Frédérique Brunner qui s’adonne aussi à la peinture sur céramique, passe d’innombrables heures à peaufiner ses créations romantiques dans son atelier de Pouillon, ex-cabinet du médecin du village où elle s’est installée, avec son compagnon, pour cette belle maison pas si loin de la côte basque hors de prix où ils ont des amis. Les lieux sont ouverts tous les week-ends l’après-midi jusqu’à Noël. Pour un voyage au pays des Lilliputiens et trouver sa cabane à « rêver et procrastiner ».
Instagram Moon et moi, fred_brunner
347 avenue de la Liberté – Pouillon
Moon et moi © J. D.
