Le point fort d’Ophélie Merlier est certainement son adaptabilité. Un vrai couteau suisse de la cuisine à domicile. Elle a des préférences, mais aucune exclusive. « Le premier contact avec le client est essentiel, explique-t-elle. Ensemble, nous définissons les contours de la prestation et bien sûr, le menu. En fonction de cela, je définis un devis et une fois que l’on est d’accord, ça roule. » La cheffe est également conseil. Son expérience permet d’éviter quelques écueils comme les cuissons trop longues, les matières premières trop coûteuses ou les méchouis pour 20 alors que pour un mouton, il faut être 50. Elle capte la demande du commanditaire – parce que « l’important, dit-elle, c’est que je connaisse ses goûts, ce dont il a envie et son budget, pour que le plaisir soit présent du début à la fin de la prestation » – et élabore (avec amour) la suite des mets.
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ÉCHANGER AVEC LES CLIENTS
Elle adore, certainement parce qu’elle a longtemps été cheffe à l’Hôtel de la plage à Hossegor, tous les produits de la mer. Ses combinaisons terre-mer, notamment celle où le foie gras s’acoquine aux coquilles Saint-Jacques sur un lit d’échalotes vinaigre balsamique, sont de vrais délices, mais elle est ouverte à la découverte. « Être gourmet ou gourmand, c’est être curieux et vouloir découvrir de nouvelles saveurs », assure-t-elle. Alors, place aussi à l’originalité des plats végans.
Mais au-delà de ce qu’il y aura dans les assiettes, il est également essentiel de définir où commence et où finit la prestation. Si nécessaire, elle prépare des bases, comme des macarons saumon fumé, avant, et arrive sur place avec le matériel nécessaire pour cuisiner. Reste également à préciser si c’est elle qui fera le service et la vaisselle, version pieds sous la table ou si l’hôte participera.
Après un CAP de cuisine et un apprentissage dans les Vosges, Ophélie Merlier, 37 ans, a promené ses couteaux un peu partout en France. Et il y a deux ans, elle a décidé de créer « Les trois O’ » (pour Of’hély, O’délices & O’papilles) parce qu’elle aime « échanger avec les clients, rentrer dans leur intimité, s’adapter au cocon familial, cuisiner en expliquant ce qu’elle fait ». La cheffe à domicile est sollicitée pour des repas à partir d’une dizaine de personnes et n’a pas encore trouvé son maximum. Elle prépare d’ailleurs un mariage pour 250 convives. Mais pour cela, elle fera appel à des renforts.
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