Couverture du journal du 30/05/2025 Le nouveau magazine

Interview avec François Garrain, président de Musicalarue : la voix de l’indépendance

Prévu du 29 au 31 juillet, Musicalarue, l’atypique festival de Luxey au milieu des pins de Haute Lande, cultive sa différence face aux mastodontes du secteur musical. Rencontre avec son président, François Garrain.

Francois Garrain, président de Musicalarue

Francois Garrain, président de Musicalarue © Jpeg Studios

Les Annonces Landaises : À quelques jours de la 32e édition, comment se présente le festival ?

Francois Garrain : Par définition, l’événementiel est plein de surprises. Ce n’est pas la période que nous traversons qui dira le contraire, du contexte géopolitique au climat actuel sur les piqûres sauvages dans les concerts ou la situation sanitaire. On aimerait rester au présent au jour le jour, mais être organisateur nous oblige à nous projeter. Les gens sont vaccinés, ils ont pris des habitudes sur les distances, il faudra les remettre au goût du jour même si notre festival en plein air, dans les pins, offre les conditions les plus adaptées. En plus des contrôles à l’entrée pour sécuriser le site, nous faisons aussi beaucoup de prévention, notamment avec notre brigade, « les Champêtres », une cinquantaine de bénévoles à l’écoute, en relais, auprès des festivaliers.

En même temps, ce besoin incalculable de faire la fête, de vivre ensemble des joies collectives, c’est ce à quoi les gens aspirent. Nous sommes des marchands de bonheur, il faut qu’on joue notre rôle ! Et ici, les curieux sont toujours récompensés, avec énormément de choses à découvrir, des musiques du monde, des artistes émergents, des arts de la rue, pour une alchimie qui offre de belles émotions.

LAL : Pourquoi avoir réduit la jauge de 5 000 spectateurs chaque soir cette année ?

F.G. : En passant de 20 000 à 15 000 personnes par soir, il s’agit d’adapter le format à ce cœur de village pour mieux le valoriser et le mettre en lumière, les villageois [700 âmes, NDLR] sont contents ! L’idée est aussi de mieux bichonner le festivalier. Une façon de protéger l’événement sur la durée et faire que ceux qui viennent, trouvent de bonnes conditions pour se garer, aller et venir… On ne sombre pas dans le gigantisme, on veut protéger la qualité de ce projet, son authenticité. Notre association est à but non lucratif, ce festival n’est pas là pour faire du profit, même si gagner de l’argent n’est pas un sacrilège. Notre objectif est que notre projet gagne en qualité et se densifie à l’année. Le festival n’a de sens que parce qu’il permet des actions culturelles à l’année sur notre territoire, jusqu’au domicile des habitants…