Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Au Bistroquet de la Dame : foncez à Brassempouy !

Au Bistroquet de la Dame, en face du musée archéologique de Brassempouy, David Jourdan et Mélanie Ferrera offrent une cuisine raffinée.

David Jourdan et Mélanie Ferrera Brassempouy

David Jourdan et Mélanie Ferrera © J. D.

Le critique gastronomique Gilles Pudlowski s’est demandé sur son blog Les Pieds dans le plat si le Bistroquet de la Dame n’était tout simplement pas « le meilleur rapport qualité-prix de France ».

La table dont le nom évoque le célèbre visage de femme sculpté il y a 25 000 ans et trouvé ici au XIXe siècle, est devenue un incontournable des gourmets gourmands avec son menu travaillé défiant toute concurrence.

Brassempouy

© J. D.

UN GOÛT DE REVENEZ-Y

Ce jour-là, le filet de maquereau juste cuit, concombre ricotta et aubergine, réjouit dès le premier regard et la première bouchée. L’œuf bio poché piperade, brebis et boudin fait pousser un « mmmm ! » de contentement au voisin de table. Le filet de merlu se pare d’un très subtil bouillon chorizo. Et le crémeux armagnac a un sacré goût de revenez-y.

David Jourdan a grandi à Ossages, en Chalosse. Après des études au lycée hôtelier de Morlaàs (Béarn), il part travailler sur l’Île de Ré, puis la Côte d’Azur et Paris. Lors de son passage à L’Hostellerie de plaisance de Philippe Etchebest à Saint-Émilion, il rencontre Mélanie Ferrera en cuisine. Le couple part à Crans-Montana (Suisse) en hôtel cinq étoiles (un macaron Michelin), puis en Australie et en Asie du Sud-Est. En 2017, David Jourdan fait l’ouverture du Ha(a)ïtza chez Stéphane Carrade au Pyla, avant de venir à Bayonne. « On cherchait une affaire sur la côte basque. Mais il fallait de gros financements, les banques ne suivaient pas forcément. J’ai vu l’annonce ici, on a sauté sur l’occasion ! »

JUSTESSE DES ASSOCIATIONS

Ce retour au pays se concrétise une semaine avant le premier confinement, en mars 2020. « On a proposé des plats à emporter aux gens du village, ça a très bien marché. » Leur cuisine, puisque Mélanie, son associée et compagne est au piano et en salle, reste sur l’essentiel : de bons produits des fermes voisines, de la justesse dans les associations et de la précision dans les cuissons.

« Aux fonds de sauce traditionnels, j’aime ajouter un peu de modernité et de tendance », dit le chef qui aime la chasse et les champignons des sous-bois. Vivement l’automne !