Le pouvoir d’achat figure parmi nos préoccupations majeures, car nous avons tous envie de gagner plus pour consommer plus et/ou mieux. Rappelons qu’en France le salaire mensuel net médian, c’est-à-dire le salaire perçu par la moitié des salariés, est d’environ 2 000 euros. Les 10 % les plus pauvres perçoivent moins de 1 000 euros par mois. Les 10 % plus riches perçoivent plus de 3 333,33 euros par mois. Malgré la volonté politique, force est de constater que l’écart entre les « plus riches » et les « plus pauvres » est globalement stable dans le temps. Cet écart peut être douloureusement perçu par les plus mal lotis et donner lieu à une gronde sociale.
VARIABLE RÉELLE DE L’ÉCONOMIE
Comment définir ce fameux pouvoir d’achat ? Il correspond à la capacité d’achat en termes de biens et de services marchands d’une quantité de monnaie. En pratique, si un ménage a 100 € en poche, le pouvoir d’achat lui indique la quantité de biens et de services qu’il peut acquérir. Le pouvoir d’achat mesure donc pour un ménage sa capacité à consommer grâce à son revenu disponible. Son évolution dans le temps se mesure par la différence entre l’évolution des revenus nominaux et celle des prix. Le pouvoir d’achat est une variable réelle de l’économie. Au cours des 5 dernières années, notre pouvoir d’achat a connu une augmentation moyenne de 6 %. Cette hausse est supérieure à celle de tous les autres pays européens. L’OFCE (2022) analyse ce gain comme le résultat de la création de plus de 1 million d’emplois, la baisse des impôts et charges pour les particuliers et les entreprises et la maîtrise de l’inflation. Parfois, l’évolution du pouvoir d’achat peut nous surprendre. En 2020, l’effondrement historique de la croissance (- 8 % du PIB) ne s’est accompagnée d’aucune perte de p…
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