Si vous pensez que les batailles aériennes, terrestres et maritimes en Ukraine ont déjà défié toutes les prévisions, pensez au cyberconflit parallèle. Trois points objectifs rendent ce moment périlleux, d’autant plus que les revers logistiques de l’armée russe pourraient rendre d’autant plus attrayante l’intensification de ces cyberattaques contre les intérêts privés.

Hitesh SHETH, Directeur général de Vectra AI, spécialiste de la détection et du traitement des menaces cyber s’appuyant sur l’intelligence artificielle © D. R.
DANS LA SPHÈRE NUMÉRIQUE, LES PRÉSIDENTS ET LES GÉNÉRAUX NE SONT PAS TOUJOURS AUX COMMANDES
Certains cyberguerriers sont des pirates indépendants qui poursuivent leurs propres objectifs. Le gouvernement ukrainien a recruté des adeptes du numérique dans le monde entier sur Telegram et leur a fourni une sorte de manuel du chaos : « Nous créons une armée informatique », a tweeté le ministre ukrainien de la Transformation numérique, Mykhailo Fedorov.
« Nous avons besoin de talents numériques […] Nous continuons à nous battre sur le front cybernétique. » 285 000 cyberguerriers sympathisants se sont mobilisés, selon la journaliste Anastasiia Lapatina, basée à Kiev. « Des dizaines de sites web d’importance stratégique ont été frappés, dont celui de la banque nationale de la république de Biélorussie. » En outre, l’énigmatique groupe de pirates informatiques Anonymous a déclaré qu’il était « officiellement en cyberguerre contre le gouvernement russe » et a revendiqué la fermeture du site web du Kremlin et le brouillage des chaînes de diffusion officielles russes. Mais des logiciels malveillants ont également assiégé les sites web et les ordinateurs ukrainiens, probablement lancés par des acteurs étatiques russes ou leurs mandataires.
Certains cyberguerriers sont des pirates indépendants
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