Le récent rapport du GIEC est quasiment passé inaperçu du fait de la guerre en Ukraine. Pourtant, et pour des raisons totalement différentes du conflit ukrainien, il pointe la menace objective d’une disparition pure et simple de l’humanité, si nous persistons à garder la tête dans le sable, illustrant les propos prémonitoires de Pierre Joliot-Curie : « La société qui survit en créant des besoins artificiels pour produire efficacement des biens de consommation inutiles ne paraît pas susceptible de répondre à long terme aux défis posés par la dégradation de l’environnement ».
Pour les scientifiques contributeurs, « ce rapport reconnaît l’interdépendance du climat, des écosystèmes, de la biodiversité et des sociétés humaines ». L’économie de marché telle qu’elle s’est développée depuis la fin de la 2e Guerre mondiale est désormais à bout de souffle. Elle donne lieu à une consommation sans retenue de ressources naturelles. L’économie de marché provoque des catastrophes écologiques de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes (marées noires, fonte des glaces, ouragans et tempêtes, destruction des forêts, disparition définitive d’un nombre croissant d’espèces animales et végétales).
DESTRUCTION MASSIVE DE LA BIODIVERSITÉ
On assiste ainsi, depuis plusieurs dizaines d’années, à une destruction massive de la biodiversité, à des émissions records de gaz à effet de serre et à des prix de plus en plus élevés des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, notamment), à une raréfaction des minerais et à une explosion du prix des matières premières agricoles. Les enjeux sont colossaux car la population mondiale va être multipliée par 2,5 d’ici 2050 et, a contrario, il est nécessaire de réduire de manière drastique les émissions mondiales de CO2 à la même échéance. La question de la mi…
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