Transmettre son entreprise va bien au-delà de vendre un fonds de commerce ou des murs. Au moment de la retraite ou à l’occasion d’un changement de vie, la plupart des chefs d’entreprise aimeraient voir leur « bébé » perdurer et se développer, tout en préservant l’emploi de leurs éventuels salariés. Or, ne traiter que les questions d’immobilier ne suffit pas.
C’est pour accompagner au mieux les dirigeants d’entreprise dans leurs projets d’acquisition ou de cession que le réseau Cap Cession France a été créé en 2019.
Dans chaque département, ses experts facilitent les transmissions d’entreprise en abordant avec eux tous les aspects nécessaires : commercial, patrimonial, technique, juridique, fiscal et humain.
Cadre dans l’informatique de gestion pendant 25 ans, avant une reconversion dans l’hôtellerie en 2014, Jean-Philippe Burgeat a ouvert une antenne Cap Cession à Hossegor en février dernier, afin de couvrir le secteur des Landes.
« J’ai toujours été au contact du milieu professionnel et intéressé à comprendre ce qui se passait dans les TPE et PME. Ayant moi-même fait des transactions en achetant et revendant un restaurant et deux hôtels, j’ai compris qu’il y avait beaucoup à faire pour faciliter les transmissions d’entreprise… J’ai recherché un réseau spécialisé en la matière. Cap Cession France a développé un concept innovant qui m’a séduit. »
« INTERMÉDIAIRE DE CONFIANCE »
Le domaine des entreprises à vendre est assez confidentiel.
« Ça se fait beaucoup en off, par le bouche-à-oreille. » En conséquence, certains dirigeants ne sont pas informés des possibilités de cession qui s’offrent à eux, tandis que les repreneurs rencontrent souvent des difficultés à trouver l’entreprise correspondant à leurs critères de recherche. Dans les Landes, Jean-Philippe Burgeat se présente comme un « intermédiaire de confiance » entre les deux parties. « Les cédants font appel à moi parce qu’ils ont compris qu’il faut se faire accompagner, et les acquéreurs, parce qu’ils connaissent le réseau. »
Des investisseurs le sollicitent ainsi pour trouver une entreprise à reprendre. « C’est à moi d’aller chercher des biens que je pourrais leur proposer. Souvent, je vais taper à la porte de gens qui n’ont pas encore prévu de vendre, mais auxquels ce genre de demande ouvre des perspectives. Et c’est très bien, car une cession d’entreprise ne se prépare pas en six mois ! Un cycle de vente prend minimum un an. »
UNE DIZAINE DE MANDATS EN PORTEFEUILLE
En début d’activité, Jean-Philippe Burgeat n’a pas encore finalisé sa première transmission. Mais il a en portefeuille une dizaine de mandats dans l’hôtellerie, le bâtiment, le service à la personne et le textile. Les entreprises concernées réalisent un chiffre d’affaires de 300 000 euros à 6 millions d’euros et emploient entre un et 30 salariés. « Il y a un gros travail en amont pour valoriser les entreprises, rechercher un acquéreur ou un cédant, réunir l’ensemble des pièces nécessaires à la transmission et trouver des financements. Cela nécessite une très bonne connaissance du territoire, d’être au contact des dirigeants et de travailler en étroite collaboration avec les organismes publics et privés. Cela demande donc du temps pour être bien fait, mais il en va de la pérennité et du développement économique et social de notre territoire. »
Jean-Philippe Burgeat ambitionne de réaliser une transmission par trimestre à partir de 2024 et de réaliser un chiffre d’affaires de 200 000 euros à 250 000 euros par an, grâce aux commissions touchées au moment des transactions. Actuellement seul, il prévoit également d’embaucher un agent commercial sur Mont-de-Marsan en début d’année 2024, pour l’aider à mieux couvrir le département.
