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Rugby : XV de France : c’est parti pour la Coupe du monde

Après son stage de préparation à Capbreton du 6 au 25 août, le XV de France est dans les starting-blocks pour la Coupe du monde de rugby. Le 8 septembre, les Bleus affrontent la Nouvelle-Zélande. Un match d’ouverture particulièrement attendu.

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Plus de 4 000 supporters ont assisté au premier entraînement des Bleus ouvert au public, à Capbreton © Xavier Ges

Ils étaient déjà venus cet hiver pour préparer le Tournoi des VI Nations et c’est une nouvelle fois à Capbreton que les Bleus ont choisi d’effectuer leur dernier stage de préparation pour la Coupe du monde de rugby qui se déroule en France, du 8 septembre au 28 octobre. Interrogé en février dernier sur le choix de Capbreton en tant que nouveau camp de préparation, le manager Raphaël Ibañez – natif de Saugnac-et-Cambran – avait expliqué qu’il est « intéressant de venir respirer l’air frais de l’océan, et se donner un maximum d’énergie positive ». Une fois de plus, la commune a mis tout en œuvre pour que ce nouveau stage se déroule de manière optimale. « On s’est mis en mode Marcoussis », résumait Louis Galdos, premier adjoint au maire aux sports de Capbreton, interrogé sur le dispositif d’accueil et d’entraînement.

Cette fois-ci, c’est en famille que les joueurs ont pu venir sur la côte sud des Landes pour réviser leurs gammes. Logés à l’éco-resort Naturéo à Seignosse, les joueurs et le staff ont été dans de bonnes conditions pour cette ultime phase de préparation, ponctuée par quatre test-matches face à l’Écosse, aux Fidji et à l’Australie. « Ce dispositif, avec nos familles, permet de couper le soir, de parler d’autre chose que du rugby, avant de se reconnecter à 100 % le lendemain. C’est assez plaisant », a confié en conférence de presse l’arrière du Stade Toulousain Thomas Ramos, sélectionné pour cette Coupe du monde à domicile. « Cela nous a permis d’être frais physiquement dans un premier temps et frais mentalement dans un second », a pour sa part convenu le troisième ligne François Cros.

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© Xavier Ges

MONTÉE EN PUISSANCE

Sous le soleil des Landes – parfois caniculaire -, ces trois semaines d’entraînement ont été entrecoupées de test-matches aux résultats contrastés. La première sortie, à Murrayfield (25-21), face à une équipe écossaise douchant les espoirs tricolores en seconde mi-temps, s’est soldée par une défaite et quelques regrets. Une semaine plus tard, à Saint-Étienne, une nouvelle rencontre face au XV du chardon a permis aux hommes de Fabien Galthié de s’offrir une courte victoire (30-27), théâtre de belles phases de jeu dans la première heure, mais aussi d’une baisse de régime en fin de match qui aurait pu être fatale. « On a commencé le match pied au plancher, mais les Écossais étaient plus frais que nous », analysait alors l’entraîneur de l’attaque des Bleus, Laurent Labit, estimant toutefois que le XV de France « aura(it) le jus et la vitesse nécessaires » pour son premier match officiel de la compétition.

Face aux Fidji, les Bleus se sont montrés plus rassurants, grâce à une victoire 34 à 17. Ce succès, récolté avec du rythme et de l’envie, a redonné du baume au cœur à l’équipe. Celle-ci a fait plutôt belle figure, même si elle a parfois manqué d’un peu de discipline dans le jeu. Enfin, pour leur ultime test-match, face à l’Australie, les Bleus ont encore haussé leur niveau de jeu pour s’imposer 41 à 17, démontrant ainsi leur bon état de forme et la cohésion d’un groupe qui vit bien.

ROMAIN NTAMACK FORFAIT

Pour Fabien Galthié, cette préparation en terres landaises n’a malheureusement pas été un long fleuve tranquille. Le XV de France a en effet perdu son ouvreur Romain Ntamack, victime de la rupture d’un ligament croisé du genou gauche lors du second match face à l’Écosse. Un coup dur pour le staff tricolore qui a dû revoir sa copie. Passé la déception de cette annonce, le collectif a repris le travail. « Quand on perd des joueurs, surtout à quelques jours d’une Coupe du monde, c’est toujours frustrant. Mais il faut avancer et rester focus sur l’objectif », a admis Gaël Fickou qui, avec Jonathan Danty, fera la paire au centre du XV de France. Pour remplacer Romain Ntamack, deux prétendants ont été retenus pour épauler à la charnière l’incontournable demi de mêlée Antoine Dupont : Matthieu Jalibert de Bordeaux Bègles, incisif face à l’Australie, et Antoine Hastoy du Stade Rochelais.

Autre coup du sort qui n’a pas arrangé les affaires du staff tricolore : la blessure de Cyril Baille, touché au mollet depuis la victoire contre l’Écosse et actuellement en convalescence. « L’idée, c’est de l’emmener vers la quatrième ou cinquième semaine », a précisé en conférence de presse Bruno Boussagol, l’un des kinésithérapeutes du XV de France. Sélectionné par Fabien Galthié, le pilier gauche du Stade Toulousain pourrait donc chausser les crampons en cours de compétition, pour épauler ses coéquipiers Jean-Baptiste Gros et Reda Wardi.

À seulement quelques jours du coup d’envoi, les 33 joueurs retenus pour cette Coupe du monde sont prêts. Sur la côte sud des Landes, ils ont pu profiter d’un cadre privilégié, entre pins et océan, et d’un indéfectible soutien des supporters qui, pour le premier entraînement ouvert au public, n’étaient pas moins de 4 000. Maintenant, place à la compétition.

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