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Logements sociaux : lancement d’une bourse d’échange

Depuis le 18 mars, les résidents des logements sociaux des Landes peuvent échanger leurs toits via le site www.bel-nouvelleaquitaine.fr.

© H. R.

Personne n’imagine que la Bel (Bourse d’échanges de logements sociaux), qui existe en Gironde depuis 2019 et se déploie sur les Landes, résoudra la crise du logement et le gonflement de la demande de logements sociaux. Mais, elle devrait répondre aux attentes de mobilité de nombreux locataires dont le logement n’est plus adapté pour des raisons de taille, de proximité du lieu de travail ou de coût. Le dispositif a été mis en place avec l’appui de l’Union régionale HLM Nouvelle-Aquitaine qui en est la créatrice, à l’initiative de la dizaine de bailleurs sociaux landais, dont XL Habitat qui gère 12 000 des 15 000 logements à loyers modérés du département.

ROTATION AU RALENTI

Aujourd’hui, dans les Landes, un peu plus de 1 000 logements sociaux sont attribués chaque année pour 12 000 demandes. « Conséquence de la crise actuelle, cette année la rotation s’est littéralement effondrée. Elle ne représente que 5 à 6 % des logements – trois fois moins que d’habitude – et les nouveaux programmes ne permettront pas de répondre à la demande », explique Maryline Perronne, présidente de la conférence départementale HLM Landes et directrice générale d’XL Habitat. La bourse d’échange qui sera également déclinée sur les Pyrénées-Atlantiques, arrive à point nommé pour faciliter les parcours résidentiels au sein de l’ensemble du parc social de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques et donner un peu de fluidité au marché.

FACILITER LE PARCOURS RÉSIDENTIEL

D’autant que la démarche est simple, du moins pour qui maîtrise l’outil informatique, et gratuite. Il suffit de se rendre sur le site www.bel-nouvelleaquitaine.fr, de s’inscrire, de préciser sa demande et la mise en relation avec d’autres locataires décidés, eux aussi, à changer de logement, commence. À condition bien sûr que le bailleur social concerné n’y oppose pas son véto pour des raisons de non-paiement de loyer ou pour trouble du voisinage. Le locataire devient ainsi « acteur de son parcours résidentiel, voit les opportunités, réduit les délais de mutation et peut réajuster ses priorités en fonction d’une réalité qu’il appréhende mieux. » Les bailleurs sociaux eux, se chargent d’engager les démarches nécessaires à la réalisation de l’échange et les délais de déménagement sont choisis selon les besoins de chacun.