Jolis bébés ! Pectoraux, biceps, quadriceps rebondis sous un t-shirt aux couleurs d’un grand équipementier pour les uns. Blouses blanches pour d’autres. Compléments alimentaires nature et créatine dans le distributeur de friandises. À n’en pas douter, on est au CERS de Capbreton. Le Centre européen de rééducation du sportif a été construit en 1991 en front de mer en lieu et place de l’asile départemental Sainte-Eugénie édifié en 1888 et devenu préventorium, sanatorium marin, puis centre héliomarin pour lutter contre la tuberculose. Le nom de la plage du Prévent et le clocheton d’origine en témoignent. L’air pur, les embruns vivifiants, l’océan camaïeu d’un bleu pastel ou marine et le soleil, bien sûr, participent à la vocation thérapeutique du lieu, terrain de jeu d’exception.
Hébergement en travaux
L’imposante bâtisse de briques roses approche la quarantaine. Alors, le groupe Ramsay Santé (150 cliniques en France) auquel elle appartient, investit 6 millions d’euros et six mois de travaux dans la cure de jouvence des 120 chambres. 70 ont été entièrement refaites, les 50 autres le seront dans les semaines qui viennent, sans arrêt de l’activité puisque pendant le chantier, l’hôtel Baya voisin héberge les athlètes en rééducation.
Des travaux qui constituent un véritable enjeu pour cet établissement de référence en rééducation des sportifs de haut niveau qui accueille 180 à 200 patients chaque jour en internat ou en externat, avec prise en charge par l’Assurance maladie (le CERS est lié à l’Assurance maladie par une convention permettant d’assurer la prise en charge du coût du séjour de rééducation du sportif) ou en structure non conventionnée par la Sécurité sociale. Au total, 3 000 patients viennent dans la cité marine chaque année pour un chiffre d’affaires de 14 millions d’euros, hébergement compris. Le restaurant avec vue panoramique sur l’océan et sa diététicienne – important pour un établissement « associant performance thérapeutique et confort de séjour » – sert 300 repas par jour avec un taux de satis…