Quand Didier Grégoire a créé l’imprimerie Gutenberg à Dax en 1989, il y avait une douzaine d’enseignes dédiées à l’activité dans la cité thermale et alentours. Aujourd’hui, il en reste deux sur l’agglomération. Mais cette évolution inexorable n’a pas fait peur à son fils, Bastien, qui a repris, voilà huit ans, l’entreprise familiale dont le nom rappelle l’inventeur des caractères en métal mobiles, il y a plus de cinq siècles.
Du service, de la rapidité, du conseil, pour un produit entièrement sur mesure
Les imprimeries qui ont résisté sont celles qui ont pu investir et su prendre le tournant du numérique dans ce secteur en pleine mutation. « Le métier a beaucoup évolué, les gens font moins de volume, mais plus de qualitatif, plus ciblé, comme avec du publipostage nominatif », explique Bastien Grégoire qui est entré dans l’entreprise pour terminer ses études en marketing-communication. Rapidement, le jeune imprimeur qui a réussi à convaincre sa sœur Charline, ex-assistance sociale, de l’accompagner dans l’aventure familiale, a notamment attaqué le marché des étiquettes adhésives, « une diversification que mon père avait en tête depuis longtemps ».
CONSEIL, SOUPLESSE ET RÉACTIVITÉ
« Ces dernières années, nous avons beaucoup investi, il voulait nous transmettre un outil de travail performant, au top », souligne le patron dont l’imprimerie tourne, grâce à six personnes, entre 600 000 et 700 000 euros de chiffre d’affaires annuel, hors Covid où « l’arrêt de l’événementiel (lotos, concerts…) nous a plombés ». Le parc de machines a été largement renouvelé, avec notamment un investissement de 400 000 euros en 2018 pour la presse offset de dernière génération avec ajout manuel des couleurs (pour les gros volumes), et l’arrivée de nouvelles presses numériques en location mensuelle vu le coût de 200 000 euros par unité à l’achat. Au-delà des flyers, cartes de visite, brochures en tout genre, auto-édition et affiches grand format pour abribus, beaucoup de carnets en duplicata sont ici commandés par des professionnels très variés, de l’entreprise de BTP au producteur de foie gras pour facturer sur les marchés : « Plus g…