Couverture du journal du 30/05/2025 Le nouveau magazine

Des « Feve » pour faire pousser les agriculteurs

Vivian et Julie Santos viennent de reprendre la ferme du Trey, à Parleboscq, grâce à Fermes en vie (Feve), une entreprise bordelaise qui rachète, via l’épargne citoyenne, des exploitations à des agriculteurs en fin de carrière pour les louer, avec option d’achat, à des repreneurs motivés par l’agroécologie.

Feve

Simon Bestel, Marc Baty et Vincent kraus, Les créateurs de Fermes en vie © Feve

La signature a eu lieu chez le notaire le 28 février, et dès le 1er mars, ils étaient aux champs sur cette enclave landaise dans le département du Gers. À Parleboscq, Vivian et Julie Santos qui se sont rencontrés au lycée agricole de Cahors (Lot), ont enfin trouvé leur perle rare, après quatre tentatives de reprise avortées en trois ans, jusqu’à l’Aveyron. Des cédants finalement pas prêts à laisser leur exploitation hors cadre familial, un agriculteur qui a profité de leur investissement humain avant de se rétracter, des exploitations trop onéreuses, un refus d’installation pour n’être pas du coin… Les natifs de Montauban (Tarn-et-Garonne) n’ont pas lâché prise.

N’INVESTIR QUE DANS LE MATÉRIEL AGRICOLE

En trouvant l’annonce de la ferme du Trey via la Safer (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural), les voilà renvoyés sur le site internet de Fermes en vie (Feve). « J’ai tout de suite accroché au principe et on s’est dit : « On tente le tout pour le tout » », se rappelle Vivian Santos qui a toujours baigné dans le milieu agricole à la ferme de ses grands-parents en Haute-Garonne, des métayers qui élevaient des bovins pour leur patron, sans donc de possibilité de reprise familiale.

« Via l’école d’agriculture et mes stages, je me suis rendu compte que c’était quasi-impossible de reprendre si on n’était pas fils d’agriculteur. » Il se recycle alors comme technicien semencier, technico-c…