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Cristaline : de la source à la bouteille

Voilà plus de 50 ans que de l’eau est embouteillée dans le quartier du Sablar. Des premières bouteilles de l’entrepreneur thermal Roger Junca au rachat par Cristaline en 2006, immersion dans l’usine dont l’activité varie en fonction des chaleurs de l’été.

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Patrick Darget, Directeur de l'usine Cristaline de Dax © Louis Piquemil - LAL

Il faut remonter aux années 1960 pour connaître les débuts de cette source d’eau dans le quartier du Sablar, à Dax. Et comme souvent dans la cité thermale, il est alors question d’eau chaude, très chaude. Embouteiller l’eau thermale, c’est l’idée de Roger Junca, un charcutier dacquois devenu grand acteur du thermalisme sur l’agglomération dacquoise. Mais à 62 °C pour cette source découverte et baptisée Elvina, les bouteilles fondent dans l’usine créée en 1973. Tout près, un nouveau forage permet alors de la refroidir avec une eau de source potable baptisée Pampara, qui marquera finalement le retour d’Elvina à la production unique de boues thermales. Suivra à deux pas, 20 ans plus tard, la source thermale Aliénor d’Aquitaine, devenue Biovive, qui sera aussi embouteillée, avec ses propriétés diurétiques.

DE L’EAU DE DAX SUR AIR FRANCE

Patrick Darget a connu cette histoire à partir de 1989 en entrant dans l’usine comme technicien : « C’était encore assez artisanal, l’usine n’était pas très automatisée », se rappelle celui qui est ensuite devenu directeur technique, puis directeur du site en 2000. Les premiers gros travaux datent de 1999 avec de nouvelles machines et le passage du PVC au PET*, côté plastique. Deux ans après la mort de Roger Junca en 2006, l’usine d’embouteillage du groupe Thermes Adour alors dirigé par son gendre Gilbert Ponteins, est rachetée par le groupe Sources Alma, propriétaire de Cristaline.

« Sources Alma cherchait une eau minérale naturelle et pour nous, ça devenait difficile de survivre tout seuls dans la région. Ça a permis de professionnaliser les choses, de mettre en place des structures qualité et techniques plus performantes. Tout s’est très bien passé des deux côtés, sans licenciement à Dax. Ça a démarré par l’eau minérale naturelle Biovive, puis l’eau de source Pampara, restée régionale, est devenue l’une des sources de la marque Cristaline en 2007 », explique Patrick Darget.

C’est aussi la période des petites coupelles d’eau dans les avions qui ont fait la renommée de Pampara : « Pendant 20 ans jusqu’au Covid qui a changé les choses, on buvait de l’eau de Dax n’importe où dans le monde sur les plateaux-repas d’Air France et KLM ! ». Désormais, ce sont des petites bouteilles carrées sorties de l’usine de Thonon (Sources A…