Refroidissement des installations, lavage ou alimentation de chaudières, l ’eau est au cœur de nombreux processus industriels. Le secteur est ainsi à l’origine de 19 % des prélèvements d’eau sur le bassin Adour-Garonne.
Confrontés à la raréfaction de la ressource et à l’augmentation de son coût, les acteurs de l’agroalimentaire landais ont décidé d’aborder le sujet de manière territoriale. « Un travail d’envergure a débuté en 2019, indique Benjamin Lobet, directeur du développement du technopôle Agrolandes, (Montpellier), spécialisé dans l’économie circulaire de l’eau, a été choisi pour mener cette enquête auprès des entreprises actionnaires du technopôle et des partenaires territoriaux. Une vingtaine de sites, allant du méthaniseur à l’abattoir, en passant par les plateformes de lavage de véhicules de transport ou les papeteries ont ainsi été audités. La méthodologie s’est appuyée sur trois axes : la réduction des consommations, la réutilisation des eaux de process sur site et la réutilisation hors site.
DES APPLICATIONS CONCRÈTES EN 2024
Au terme de cette première phase, six entreprises ont décidé de pousser la réflexion plus loin. Grâce au financement d’Agrolandes et à des subventions du département, de la région Nouvelle-Aquitaine et de l’Agence de l’eau, les études se poursuivent notamment au sein des établissements Lafitte (abattoir et usine de transformation de palmipèdes) à Montaut et de Biolandes, producteur d’huiles essentielles et d’extraits naturels aromatiques à Le Sen. Elles devraient se concrétiser par des investissements en 2024. « Pour l’instant, nous n’avons pas encore de chiffres précis sur les économies qui seront réalisées. Mais l’objectif est qu’une partie des eaux de process soit réutilisée en irrigation agricole ou forestière. »
Découvrez le Dossier : [ Dossier - Ressource en eau : à consommer avec modération ]
