Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Labadie Solutions métalliques : l’innovation comme ADN

À Gibret, en Chalosse, depuis 1972, l’entreprise Labadie, spécialisée dans les équipements avicoles, s’est peu à peu étendue à la ferronnerie et à la construction-rénovation métallique, sous l’impulsion de Fabrice Labadie, le fils du fondateur, qui, en ex-éleveur laitier, rêve toujours de vaches sur ces terres familiales.

Labadie

FABRICE LABADIE © Thibault Toulemonde

L’ancienne étable de ses grands-parents maternels se mue peu à peu cet automne en showroom pour ses escaliers, portails, garde-corps et autres éléments de décoration sur mesure, à base de métal. L’atelier Lo Design, créé en 2017 par Fabrice Labadie, œuvre, notamment en lien avec les architectes, jusqu’à la côte landaise dans de belles maisons d’Hossegor et même, une fois, en Corse.

Si la machine de découpe plasma numérique ne sert pas encore assez à son goût, l’entreprise de ferronnerie représente aujourd’hui 15 % du chiffre d’affaires global du groupe Labadie. Un joli retour des choses alors que son père n’a jamais vraiment su lui transmettre son savoir-faire.

C’est en 1972 que Gérard Labadie s’installe comme forgeron sur la ferme de ses beaux-parents à Gibret pour fabriquer, entre autres, des clôtures et rambardes en fer forgé. Très vite, avec la SARL Labadie et son activité de « fabricant et réparateur de matériel agricole », l’entrepreneur travaille sur la conception de machines dédiées à la filière foie gras en ce temps où les oies étaient, dans les Landes, gavées (trois fois par jour), comme les canards (deux fois).

Plumeuse, « trempe guit » et cages collectives

Il invente ainsi une plumeuse, « la Landaise », alors qu’avec l’instauration des quotas laitiers, le canard prend de plus en plus de place dans les revenus agricoles du territoire. Au début des années 1980, il fabrique ses premiers parcs de gavage en 3 x 1 m : « Ils existaient en bois, mais il les a faits en acier galvanisé », rembobine son fils. Et de développer des systèmes de raclage, de ventilation dans les salles de gavage, de brumisation haute pression, etc.

Après les plumeuses, voici le « trempe guit », pour échauder le canard (guit en gascon), une fois mort. De fil en aiguille, les premières cages collectives sortent de l’atelier familial dans les années 1990, à l’ère de l’industrialisation de la filière gras avec gaveuses pneumatiques, loin du gavage traditionnel au maïs grain entier.

Fabrice Labadie, lui, s’est installé très tôt, à tout juste 21 ans, comme éleveur laitier, suivant la tradition côté maternel. Si ses grands-parents qui lui ont appris l’occitan, avaient une vingtaine de vaches laitières, lui est monté jusqu’à 90 mères et…