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Patrimoine – Ces ponts qui nous racontent

Bien plus que des structures reliant deux rives, les ponts sont des témoignages des époques qui les ont vus naître. À Mont-de-Marsan, le CAUE a créé un parcours pour sensibiliser les scolaires à leur histoire.

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Accompagnés d'un animateur du CAUE, les scolaires partent à la découverte de trois ponts et passerelles emblématiques de Mont-de-Marsan, comme celui des Droits de l'Homme. © CAUE des Landes

Tous les ponts n’ont pas l’aura de celui d’Avignon. On prête d’ailleurs peu attention à ces infrastructures qu’on emprunte parfois quotidiennement. Pourtant, « à travers ces constructions, l’histoire de la ville défile sous nos yeux », affirme Charline Gazeau, chargée de l’action culturelle au CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) des Landes. L’organisme a donc créé un parcours pour sensibiliser les scolaires à l’histoire des ponts et passerelles de Mont-de-Marsan.

Présenté à quatre classes de CM1 et CM2 le 20 septembre, à la veille des Journées du patrimoine, il est désormais proposé à toutes les écoles sur simple demande. Accompagnés d’un animateur du CAUE, les enfants partent à la découverte de trois ponts et passerelles emblématiques de la commune.

REFLETS DE LEUR ÉPOQUE

On y apprend comment l’époque influence la construction et l’évolution de ces ouvrages. L’origine du pont Gisèle-Halimi, par exemple, remonterait au XIIe siècle. Mais lorsque, pendant la campagne d’Espagne, les troupes napoléoniennes sont ralenties par les 4 mètres de large du pont médiéval, l’empereur en visite à Mont-de-Marsan demande sa reconstruction. C’est chose faite en 1813, avec un pont de 10 mètres de large, dans le plus pur style « ponts et chaussées ». Plus en aval, le pont des Droits de l’homme (ancien pont du Commerce) voit le jour moins de 20 ans plus tard, alors que la ville cherche à désengorger son centre. Dès 1832, il offre un accès direct à la place du Commerce et au port, poumon économique de la ville. De son côté, la passerelle piétonne sur la Midouze témoigne des « enjeux du temps présent ». Érigée en 2013-2014, elle a la particularité d’être flottante. En cas de forte crue, elle peut monter de 2,80 mètres au-dessus de sa station habituelle pour ne pas obstruer l’écoulement de la rivière.

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Baptisé du nom de l’avocate Gisèle Halimi en 2005, le pont aurait été érigé pour la première fois au XIIe siècle. © CAUE des Landes