Couverture du journal du 01/11/2025 Le nouveau magazine

Un Macs de défis : interview avec Pierre Froustey, président de la communauté de communes Maremne Adour Côte Sud (Macs)

La communauté de communes Maremne Adour Côte Sud (Macs) vient de définir son projet de territoire pour 2035. Tour d’horizon avec son président, Pierre Froustey, sur les principaux enjeux pour la collectivité.

Pierre Froustey, Président de la communauté de communes Maremne Adour Côte Sud (Macs) et maire de Vieux-Boucau

Pierre Froustey, Président de la communauté de communes Maremne Adour Côte Sud (Macs) et maire de Vieux-Boucau © JPEG Studios

Les Annonces Landaises : Pourquoi un projet de territoire pour la communauté de communes Maremne Adour Côte Sud qui disposait déjà d’une charte territoriale et d’une feuille de route ?

Pierre Froustey : Compte tenu du renouvellement de 60 % des délégués communautaires lors des élections municipales de 2020, nous avons souhaité, à partir des documents déjà réalisés, formaliser une ambition partagée, pour nous mettre d’accord sur des valeurs, définir des actions prioritaires, mettre en adéquation nos ambitions et nos moyens, et surtout formaliser une gouvernance différente et partagée, en nous appuyant sur la compétence communale. Issu d’une large concertation avec les élus, les services et les habitants, ce document d’intention évolutif fixe les orientations qui devront être déclinées en actions : nous appuyer sur nos héritages géographiques, économiques et culturels pour innover ; respecter nos ressources et viser la sobriété dans le cadre de la feuille de route de transition écologique régionale Néo Terra, en parvenant à une neutralité carbone à l’horizon 2050. Enfin et sur- tout, répondre aux besoins des habitants avec une logique de proximité.

LAL : Quelles sont les filières qui portent aujourd’hui l’essor économique de Macs où la démographie a progressé en moyenne de 2 % par an entre 2008 et 2019 ?

P.F. : Macs présente la spécificité de couvrir à la fois le littoral avec le tourisme qui génère 400 millions d’euros de recettes par an, le rétro-littoral et le secteur intérieur. Cette zone rurale fait partie de notre richesse avec des produits gastronomiques de qualité et une filière agroalimentaire significative, dont Labeyrie est l’un des navires amiraux, à Saint-Geours-de-Maremne. L’objectif est de les compléter par une activité en circuit court, en créant un nouveau pôle culinaire et une légumerie sur la zone d’activité Atlantisud.

Le territoire connaît une forte dynamique, avec des zones d’activité saturées dès leur commercialisation

Le secteur du bâtiment, très présent, est porté par une croissance démographique quatre fois supérieure à la moyenne nationale. Nous cherchons à le qualifier au sein du technopôle Domolandes dédié à la construction durable et aux matériaux biosourcés, avec des entreprises innovantes comme Materr’up et Ouatéco.

Et la filière surf, spécialisée sur la logistique et la matière grise après les difficultés rencontrées par les majors, représente encore aujourd’hui 1 200 emplois.

LAL : Sur l’industrie du surf, où en est le projet de pépinière d’entreprises prévue dans la zone d’activité Pédebert, à Soorts-Hossegor ?

P.F. : Le développement de la zone d’activité Pédebert dans son ensemble représente 7 millions d’euros d’investissements publics, en plus des investissements privés. Ce projet de pépinière en fait partie pour 3…