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Waste Me Up : seconde vie pour les coproduits de bière

Depuis décembre 2020, Waste Me Up propose à Saint-Geours-de-Maremne, une solution pour valoriser les drêches de brasserie.

Waste Me Up

© LRC Photographie

Aussi naturelle soit-elle, la fabrication de bière produit des déchets. Après trempage, les enveloppes des céréales utilisées pour créer le breuvage sont jetées. « Les 2 500 brasseries françaises génèrent ainsi 300 000 tonnes de drêches par an », indique Frédéric Mauny.

Quand il découvre ce processus de fabrication en 2018, le créateur de Waste Me Up travaille pour le monde de la nutrition animale. « J’utilisais des matières premières qui apportent des protéines, telles que le soja majoritairement importé d’Amérique du Sud. Et en me plongeant dans la littérature scientifique, je me suis aperçu que ces drêches de brasserie sont des concentrés de protéines et de fibres. Avoir un tel gisement sous les pieds et ne rien en faire, ça m’a interpellé. »

Rapidement, il comprend cependant pourquoi la grande majorité des drêches finissent à l’incinération. « Elles sont composées à 80 % d’eau et doivent être déshydratées en moins de 10 heures sous peine de moisir. Mais à l’époque, la solution technique impliquait de grosses machines très chères à l’achat et coûteuses à l’exploitation. Économiquement, ça n’avait pas de sens pour…