Les opérations de ramassage de déchets sur les plages existent depuis des années. Armés de gants et de sacs-poubelle, de nombreux bénévoles arpentent le littoral pour le débarrasser des reliefs de l’activité humaine. Ce genre de ramassage, Manon Desse et Géraldine Jourdan en ont fait beaucoup. Les deux Capbretonnaises ont le respect de l’environnement chevillé au corps. Mais fin 2019, elles ont décidé d’aller plus loin en créant Pick It Up.
L’association organise, au moins deux fois par mois, des ramassages de déchets dans les espaces naturels et dans les zones urbaines, et plus particulièrement sur les plages. Elle se concentre notamment sur les micro- plastiques, des déchets plastiques de quelques millimètres qui échappent au ramassage mécanique. Mais plutôt que d’envoyer la récolte à l’enfouissement ou à l’incinération, l’association conserve tous les déchets ramassés par ses bénévoles.
UNE ALERTE VISUELLE EN PRÉPARATION
« Nous voulons avoir une action un peu plus percutante que de simplement cacher les déchets à la vue de tous, expliquent les coprésidentes. Quand nous aurons un volume suffisant, nous créerons une alerte visuelle pour sensibiliser les élus et le grand public ».
L’idée n’est pas de culpabiliser qui que ce soit mais d’envisager ces bâtons de coton-tige, médias filtrants et autres restes de filets de pêche, comme une matière première potentielle. « Quand on fait travailler des ingénieurs pour aller sur Mars, on doit pouvoir trouver des solutions pour recycler ces déchets ! »
Des initiatives existent déjà. À Barcelone, une société transforme ces plastiques en montures de lunettes. Et à Nice, l’association Earthwake produit un diesel de plastique qui alimente les camions-poubelles de la communauté de communes Alpes d’Azur. L’ambition de Pick It Up est qu’une solution se développe également sur la côte sud des Landes.