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Je vends votre auto : le dépôt-vente version automobile

Depuis le 8 novembre, Evan Llamas a ouvert une agence « Je vends votre auto », à Saint-Vincent-de-Tyrosse. Il gère, par délégation, la vente du véhicule de ses clients à d’autres particuliers.

Je vends votre auto

Evan Llamas © D.R.

Vendre sa voiture à un particulier est généralement plus avantageux que de la confier à un concessionnaire. Mais, entre les démarches administratives, les incertitudes sur la solvabilité de l’acheteur et le temps à y consacrer, l’opération n’est pas forcément aisée.

C’est pour répondre aux problématiques des pressés, des méfiants et des anti-paperasse que Frédéric Chaves et Estelle Gomez ont imaginé le concept « Je vends votre auto », en 2010 à Barcarès (Pyrénées-Orientales). S’inspirant à la fois du principe du dépôt-vente et des services d’une agence immobilière, ils sécurisent l’achat et la vente d’un véhicule d’occasion entre particuliers, tout en leur proposant des prestations complémentaires (garantie, financement…).

Rapidement, le concept est devenu une franchise. Et depuis le 8 novembre dernier, à tout juste 20 ans, Evan Llamas a ouvert la première agence landaise, à Saint-Vincent-de-Tyrosse.

D’ALTERNANT À CHEF D’ENTREPRISE

Malgré son jeune âge, le chef d’entreprise a une large connaissance du réseau avec lequel il travaille depuis quelques années. « Je suis originaire de Perpignan, explique-t-il. Les fondateurs de « Je vends votre auto » étaient les sponsors de l’équipe de football junior que j’entraînais. C’est comme ça que je les ai rencontrés. Je suis passionné d’automobile et je suivais un BTS négociation et digitalisation de la relation client. Ils m’ont pris en alternance au siège de la société, et tout s’est enchaîné. »

Compte tenu de l’investissement qu’il met dans son travail, l’apprenti ne le reste pas longtemps. Il se voit confier la responsabilité de l’agence pilote de Saint-Laurent-de-Salanque. « En plus, de gérer l’agence, je m’occupais de la formation des futurs franchisés. Il y avait de plus en plus d’ouvertures [NDLR : le réseau compte actuellement 37 enseignes dans toute la France]. Et j’ai eu envie de me lancer moi aussi. »

Mais ouvrir une agence dans sa région n’aurait pas été judicieux. « Il y en avait déjà quatre… » Le jeune homme se met donc en quête d’un point de chute plus pertinent. « Je voulais un endroit où je me sente bien. Et les Landes sont apparues comme une évidence. J’y étais déjà venu plusieurs fois et j’avais apprécié la proximité de l’océan et de la montagne. » Sa recherche de locaux le mène à Saint-Vincent-de-Tyrosse où il décide de s’installer. Et après un mois de travaux pour transformer un ancien atelier de vérandas en showroom, il ouvre son agence.

DÉMARRAGE CANON

« Au départ, pour me faire connaître, j’ai financé une campagne de sacs à pain. » Distribués dans les boulangeries locales, ils lui amènent ses premiers clients.

Je vends votre auto

© D.R.

« À partir de là, c’était à moi de jouer ! Le sens du commerce et le relationnel, c’est vraiment ce qui m’anime. Accompagner les clients de A à Z et leur fournir un service de qualité, basé sur la transparence et l’honnêteté, c’est ma ligne de conduite. »

Et la recette fonctionne. Les commentaires sur Google affichent tous cinq étoiles et sont dithyrambiques. Et ses premiers clients, ravis, deviennent ses meilleurs ambassadeurs. En moins de huit mois, il parvient ainsi à vendre 80 véhicules. Soit 25 % de plus que ce que réalisent en moyenne ses confrères sur la même période, la première année d’ouverture.

80 véhicules vendus en moins de huit mois

Après ce démarrage canon, le chef d’entreprise ne compte pas s’arrêter là. « À partir de la semaine prochaine, j’accueille un alternant en BTS. L’objectif, c’est de doubler le chiffre d’affaires et la popularité de l’agence. Mais aussi de donner à un autre, la même chance qui m’a été offerte à mes débuts. » À moyen terme, Evan Llamas envisage également d’ouvrir une deuxième franchise dans le département.

« DEVENIR FRANCHISÉ APPORTE CONFORT ET SÉCURITÉ »

Evan Llamas : Devenir franchisé apporte confort et sécurité pour entreprendre. Avec un réseau, on a tout sur un plateau : le logiciel métier, les partenaires, les négociations tarifaires, la notoriété… Si je m’étais lancé en indépendant, il aurait fallu tout créer de A à Z. Et au lieu que l’ouverture prenne trois à quatre mois, ça m’aurait pris deux ans !

LE FINANCEMENT

E.L. : Le droit d’entrée dans la franchise est de 15 000 euros. Et j’ai également investi 25 000 euros pour les travaux et l’aménagement de l’agence. Pour financer cette somme, je bénéficiais d’un apport personnel et j’ai emprunté le reste à la banque. Malgré mon jeune âge, elle m’a suivi sans problème, rassurée par l’envergure nationale du réseau et par mon expérience d’ancien responsable du siège. Sans compter l’appui du franchiseur lui-même !

LA COMMUNICATION

E.L. : J’ai misé sur plusieurs canaux pour me faire connaître. Outre la campagne de sacs à pain que je poursuis, je suis présent sur Instagram et Facebook. J’ai également réalisé des flyers et je finance une campagne de publicité diffusée dans les cinémas de Hossegor et Vieux-Boucau. Mais la meilleure des communications, ce sont mes clients qui la font. Le bouche-à-oreille m’apporte beaucoup.

LES CLÉS DE LA RÉUSSITE

E.L. : Pour moi, le pilier de la réussite d’une entreprise, c’est vraiment le service client. Parce que sans eux, nous ne sommes rien. Il est donc important de les satisfaire et de les fidéliser. À titre plus personnel, je pense aussi qu’il faut être bien entouré. Comme j’ai quitté ma région d’origine pour ouvrir mon entreprise, le fait que ma compagne m’ait accompagné constitue un appui très solide.